L’immunogénicité des arrêts et switches fréquents des biothérapies chez les rhumatisants - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
L’immunogénicité des biologiques est un problème qui complique la prise en charge des rhumatisants dans la pratique quotidienne. L’avènement des biosimilaires, la présence d’arrêts répétés prolongés ou encore les multi-switches peuvent présenter une situation favorable au développement d’immunogénicité dans la vraie vie. Notre objectif était d’étudier l’immunogénicité dans cette sous-population de patients rhumatismaux recevant plusieurs produits biologiques avec des arrêts fréquents.
Patients et méthodes |
Notre cohorte comprenait des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de spondylarthrite qui recevaient plusieurs traitements biologiques avec des arrêts fréquents. Le diagnostic d’immunogénicité a été établi sur la perte d’efficacité secondaire, les réactions d’hypersensibilité aux médicaments et la présence d’anticorps anti-médicament. Un suivi de 6 mois minimum était nécessaire. Les données démographiques et cliniques des patients ont été recueillies. L’analyse de survie a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS.20, avec la méthode Kaplan–Meier où le temps a été calculé à partir du début de la biothérapie jusqu’à la date de l’immunogénicité ou la date d’observation (08/2019). La régression de Cox a été utilisée pour étudier les facteurs associés à l’immunogénicité. La valeur p inférieur à 0,05 était considérée comme significative.
Résultats |
Quarante-huit patients d’un âge moyen de 38,38±15,39 ans et d’une durée d’étude moyenne de 26±9,3 mois ont été étudiés. Seize pour cent de cette population avaient reçu au moins deux produits biologiques. Nous avons observé sept cas d’immunogénicité, dont quatre sous infliximab (IFX). Le développement de l’immunogénicité n’était pas lié à la gravité de la maladie (HAQ), à l’indice de masse corporelle, au changement des produits biologiques ou au nombre de changements, ni au nombre d’arrêts. Cependant, l’utilisation actuelle ou antérieure de l’infliximab a été associée de manière significative à l’immunogénicité chez nos patients (p=0,017).
Discussion |
Notre étude expose des données de la vraie vie en comparant plusieurs biologiques dans cette situation particulière des arrêts et switches fréquents. Nous avons constaté une association significative entre l’utilisation de l’infliximab et le développement d’immunogénicité. Nous expliquons ceci par le caractère chimérique de la molécule probablement. En revanche, les arrêts et switches fréquents n’était pas associés au développement d’immunogénicité. L’immunogénicité paraît être un phénomène intrinsèque à chaque molécule. Nos résultats devront être confortés par des études avec une durée de suivi plus longue et un échantillon plus important dans le futur.
Conclusion |
Les switches multiples et les arrêts fréquents de produits biologiques n’étaient pas associés au développement de l’immunogénicité. Cependant, l’utilisation de l’IFX était plus immunogène.
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Vol 87 - N° S1
P. A276-A277 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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