Évaluation du taux de couverture vaccinale contre la grippe et le pneumocoque chez des patients traités par biothérapie pour un rhumatisme inflammatoire chronique : données du Registre tunisien BINAR - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Certaines vaccinations sont fortement recommandées par toutes les sociétés savantes pour les patients atteints de RIC et traités par biothérapie notamment la vaccination antigrippale annuelle par le vaccin inactivé et la vaccination contre le pneumocoque.
L’objectif de ce travail était d’évaluer les taux de vaccination antigrippale et antipneumococcique chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et spondyloarthrite (SpA) et débutant une biothérapie.
Patients et méthodes |
Le registre BINAR est une étude clinique tunisienne, descriptive, non-interventionnelle, multicentrique et prospective, recensant des patients traités par biothérapie depuis moins de 2 ans. Cette étude était réalisée par près de 80 rhumatologues (10 centres hospitaliers et 2 consultations libérales). Les données collectées sont gérées par DACIMA Clinical Suite. Nous avons relevé les données sociodémographiques, les taux de vaccination antigrippale et antipneumoccocique. Les facteurs associés à la vaccination ont été évalués par modélisation logistique.
Résultats |
Nous avons colligé 298 patients répartis en 187 femmes et 11 hommes. L’âge moyen des patients était de 49,2±14,1 ans. Un âge avancé≥60 ans était noté chez 82 patients. Cent soixante-quinze PR (58,7 %) et 123 SpA étaient inclus dans le registre BINAR. Le type de la biothérapie prescrite était : anti-TNF (87,9 %), rituximab (8,6 %) et tocilizumab (10,4 %).
Un traitement concomitant à la biothérapie était prescrit chez 123 (41,3 %) patients qui recevaient un traitement de fond conventionnel synthétique (csDMARD) et chez 59,1 % patients qui étaient sous corticothérapie à la posologie moyenne de 8,5mg.
Le taux de vaccin contre la grippe était de 11,1 % et contre le pneumocoque était de 4 %. Les causes identifiées à l’absence de vaccination étaient : le refus du patient (3,7 %), le manque de moyen (11,8 %), l’absence de recommandation par le médecin (82,9 %), la non disponibilité du vaccin (2 %).
La recommandation par le médecin était le seul facteur prédictif associé à la vaccination antigrippale et antipneumoccocique.
Les autres facteurs étudiés (âge avancé (≥60 ans), le niveau d’éducation, le type de la biothérapie, le traitement concomitant par corticoïdes ou par csDMARD) n’étaient pas associés aux 2 types de vaccins.
Conclusion |
Ce travail a démontré qu’il n’y avait pas de vaccination systématique contre la grippe et le pneumocoque chez les personnes atteintes de RIC et débutant une biothérapie en Tunisie.
Nous pensons que les obstacles probables à la vaccination incluent une combinaison de coût (le vaccin par pneumocoque est non financé en Tunisie) et un manque manifeste de recommandations par les médecins.
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Vol 87 - N° S1
P. A277 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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