COVID-19 et polyarthrite rhumatoïde : impact du confinement sur l’activité de la maladie - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La pandémie causée par le coronavirus (COVID-19) depuis décembre 2019 soulève un problème de santé publique dans le monde entier. Devant cette urgence sanitaire, une clarification de la relation entre COVID-19 et l’activité de certains rhumatismes inflammatoires chez des patients fragiles est cruciale. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du confinement dû à la pandémie par le COVID-19 sur l’activité de la polyarthrite rhumatoïde (PR).
Patients et méthodes |
Une étude transversale a été menée, incluant des patients atteints de PR retenue selon les critères de l’ACR/EULAR 2010. L’activité de la PR a été évaluée par les scores d’activité suivants : le Disease Activity Score (DAS28), le Simplified Disease Activity Index (SDAI) et le Clinical Disease Activity Index (CDAI) à T1 (avant le confinement : de décembre à mars) et à T2 (après le confinement : de mai à août). De même, le retentissement fonctionnel a été évalué par le Health Assessment Questionnaire (HAQ) à T1 et T2.
Résultats |
Trente patients ont été inclus. Le sex-ratio était 7 femmes pour 1 homme avec un âge moyen de 56,9±10 ans [32–77]. La PR a été diagnostiquée à un âge moyen de 42,2±13 ans [19–61]. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 13,9±6 ans. Elle était érosive et séropositive respectivement dans 83,3 % et 80 % des cas. Les anticorps anti-peptides citrullinés étaient positifs dans 73,3 % des cas. Soixante-douze pour cent des patients étaient sous corticoïdes avec une dose moyenne de 9,4mg/j d’équivalent prednisone. Tous les patients étaient sous un traitement de fond : méthotrexate (66,7 %), léflunomide (10 %) et biologiques (43 %). La PR était significativement plus active après le confinement avec un DAS28 6,52T2 VS 3,9T1 (p=0,05), SDAI 31,5T2 VS 21,5T1 (p<0,05), CDAI 29,71T2 VS 22,52T1 (p=0,05) et une valeur de la vitesse de sédimentation à H1 59,96T2 VS 33,2T1 (p=0,01). Cependant, il n’y avait pas de différence statistiquement significative de la Protéine C Réactive et le HAQ entre T1 et T2.
Conclusion |
Notre étude a conclu que la période de confinement dû au COVID-19 a entraîné une augmentation significative de l’activité de la PR sans aggravation sur le plan fonctionnel. Cependant, il faut encourager les patients atteints de PR à ne pas interrompre leurs traitements immunosuppresseurs, ni de rater leurs visites afin d’éviter les poussées de la maladie malgré la pandémie du COVID-19.
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Vol 87 - N° S1
P. A288-A289 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.