Une augmentation de la calprotectine sérique est associée aux rechutes et au déclin de la fonction rénale pendant le traitement d’entretien de la rémission dans les vascularites à ANCA - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La calprotectine (protéine S100A8/A9) est une alarmine sécrétée par les neutrophiles activés qui initie la réponse inflammatoire. La calprotectine sérique est augmentée dans le sérum et les lésions glomérulaires des vascularites avec ANCA (VAA) actives [2 , 1 ]. Aucune étude ne s’est concentrée sur l’intérêt du suivi de la calprotectine sérique durant le traitement d’entretien des VAA. L’objectif de cette étude est d’évaluer si la variation de la calprotectine sérique au cours du traitement d’entretien des VAA est associée avec une augmentation du risque de rechute.
Patients et méthodes |
Les taux sériques de calprotectine ont été mesurés au moment de la rémission complète de VAA, après traitement d’induction par cyclophosphamide, correspondant à l’inclusion dans le protocole MAINRITSAN et au 6e mois de suivi. Le protocole MAINRITSAN a assigné au hasard un traitement par rituximab ou azathioprine pour maintenir la rémission. La rechute était définie par un score d’activité de la vascularite, le BVAS (Birmingham Vasculitis Activity Score)>0 attribuable à une vascularite active. Une diminution significative de la fonction rénale était définie comme une diminution de 25 % du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) ou une diminution de 15ml/min/1,73 m2. Les rechutes et altérations significatives de la fonction rénale étaient retenues si elles survenaient dans les 12 mois suivant le dernier dosage de la calprotectine (18e mois de suivi).
Résultats |
Un taux sérique de calprotectine était disponible chez 96 patients, dont 76 avaient aussi un dosage disponible à l’inclusion et à 6 mois. Parmi ces derniers, 10 patients avaient une rechute et 19 patients avaient une diminution significative de la fonction rénale survenant dans les 12 mois suivants. De manière isolée, les taux de calprotectine à l’inclusion ou au 6e mois ne permettait pas d’identifier les patients rechutant ou non dans les 12 mois suivant le dosage effectué. En revanche, une augmentation du taux de calprotectine à 6 mois (ratio calprotectine M6/M0>1) par rapport à la valeur à l’inclusion était significativement associée à une augmentation du risque de rechute chez les patients ayant une VAA avec anticorps PR3-ANCA (OR=5,6 (IC95 %, 1,0-31,2), p=0,03), tandis qu’il était à la limite de la significativité pour l’ensemble de la cohorte OR=3,6 (IC95 %, 0,9-15,1 ; p=0,07). L’augmentation du taux de calprotectine à 6 mois était aussi associée à un risque plus élevé de déclin ultérieur de la fonction rénale, même après ajustement sur le sexe, la créatinine sérique à l’inclusion et le type d’ANCA (OR=7,8 [IC 95 %, 2,2-33,8] ; p=0,003).
Conclusion |
Une augmentation de la calprotectine sérique, 6 mois après l’obtention de la rémission complète d’une VAA est associée à la survenue d’une rechute et à la diminution de la fonction rénale dans les 12 mois suivants.
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Vol 87 - N° S1
P. A37 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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