Caractérisation glycannique du plasma riche en plaquettes de sujets arthrosiques versus sains - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les Glycosaminoglycannes (GAGs) tels que les Chondroïtines Sulfates (CS) et les Héparanes sulfates (HS) sont des polysaccharides linéaires sulfatés qui constituent des éléments structuraux et fonctionnels importants du cartilage. Nous avons mis en évidence des modifications quantitatives et qualitatives des HS dans le cartilage arthrosique. En effet, ces HS au profil de sulfatation particulier ont des affinités modifiées pour certaines « Heparin Binding Protein » (HPB), et induisent un profil pro-catabolique sur des cultures de chondrocytes murins. De telles modifications structurales et fonctionnelles sont également décrites pour des HS du liquide synovial (LS). L’injection intra-articulaire de plasma riche en plaquettes (PRP) est une nouvelle thérapeutique autologue de l’arthrose dont le rationnel repose actuellement sur sa composition riche en « HBP » libérées par les plaquettes du patient. Aucune donnée n’existe cependant sur la composition glycannique du PRP. Notre hypothèse est que les GAGs du PRP pourraient avoir des caractéristiques propres chez les sujets arthrosiques, à l’instar de ce que l’on observe dans le cartilage et la synovie, qui pourraient influencer les activités des HBP libérées par les plaquettes et ainsi moduler l’effet thérapeutique du PRP.
Matériels et méthodes |
Les GAGs ont été purifiés et quantifiés à partir de PRP de sujets arthrosiques et de sujets contrôles sains ainsi que de LS de patients arthrosiques. La fonctionnalité de ces GAGs a ensuite été analysée, en particulier leur affinité pour des HBP telles que le VEGF et le FGF2, mesurée par ELISA-Compétition. En parallèle, le dosage de HBP (FGF2, PDGFbb, VEGF, IL-6, IL-8 et IL-1) a été réalisé dans le PRP et le LS.
Résultats |
Les PRP et LS de respectivement 8 et 16 patients arthrosiques ainsi que les PRP de 12 sujets sains ont été collectés. La concentration moyenne en GAGs totaux dans les PRP arthrosiques était de 10,9±3,8mg/mL, significativement plus élevée que dans les PRP de sujets sains (4,7±1,8 mg/mL) (p=0,0003). Il n’y avait pas de différence en fonction du sexe mais une corrélation positive avec l’âge (p=0,02). Cette concentration est 5 fois moins importante que celle du LS (43,3±7,2mg/mL). Les GAGs de PRP issu de sujets arthrosiques sont composés de 22,5±11,4 % de HS et de 69,3±7,5 % de CS, ce qui est une proportion significativement plus importante de CS comparée aux sujets sains (52,8±8,7 % ; p=0,007). Nos résultats préliminaires suggèrent que les GAGs de PRP arthrosiques et sains interagissent avec le FGF-2 et le VEGF. L’interaction avec le VEGF semble plus fréquente pour les PRP arthrosiques (n=3/8) que pour les PRP sains (n=1/9).
Conclusion |
Nous avons mis en évidence pour la première fois la présence de GAGs en quantité non négligeable dans le PRP avec des caractéristiques quantitatives et qualitatives différentes chez les sujets arthrosiques par rapport à des sujets sains. L’évaluation de l’impact fonctionnel des GAGs issus de PRP arthrosiques versus sains devra être réalisée sur le métabolisme chondrocytaire et synoviocytaire, afin d’identifier si les effets thérapeutiques du PRP peuvent être modulés par leur composante glycannique.
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Vol 87 - N° S1
P. A55-A56 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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