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Traitement des calcifications/ossifications ectopiques par thiosulfate de sodium : étude CATSS-O - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.091 
A. Gauffenic 1, , V. Ratsimbazafy 2, F. Lioté 3, A. Linglart 4, E. Bourrat 5, A.L. Fauchais 6, H.K. Ea 1, V. Guigonis 7
1 Fédération de rhumatologie, Hôpital Lariboisière, Paris 
2 Pharmacie, Hôpital de la Mère et de l’Enfant, Limoges 
3 Rhumatologie, Université Paris Diderot, Hôpital Lariboisière, Paris 
4 Service Endocrinologie-diabétologie pédiatrique, Centre Hospitalier Universitaire de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre 
5 Dermatologie, Hôpital Saint Louis, Paris 
6 Service de médecine interne, CHU Limoges, Limoges 
7 Département de pédiatrie, Hôpital de la Mère et de l’Enfant, Limoges 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les calcifications et ossifications ectopiques se forment dans les tissus non-minéralisés, le plus souvent dans les tissus cutanés, sous-cutanés, musculaires ou péri-articulaires. Elles se compliquent de poussées inflammatoires locales et systémiques ou de gène fonctionnelle à l’origine de handicap sévère. Parmi les traitements médicaux proposés, le thiosulfate de sodium (TSS) administré par voie systémique donne des résultats prometteurs mais est d’utilisation difficile. L’objectif du travail est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du TSS topique dans les calcifications ou ossifications ectopiques.

Patients et méthodes

Étude multicentrique rétrospective, non randomisée, en ouvert et regroupant principalement 5 services (2 services de pédiatrie, dermatologie, médecine interne et rhumatologie adulte). Les participants ont donné leur consentement signé. Étaient inclus les patients ayant une calcification ou ossification traitées pendant au moins 6 mois par du TSS 25 % préparé magistralement par la pharmacie de l’hôpital de Limoges.

Résultats

Sur 126 patients qui ont reçu du TSS 25 %, 35 avaient des données cliniques et radiographiques complètes permettant une analyse. Il y avait 18 enfants (âge moyen 8,9 ans) et 17 adultes (âge moyen 52,4 ans). Les calcifications ou ossifications étaient dues à une dermatomyosite (8 enfants, 6 adultes), à une sclérodermie (0 enfants, 6 adultes) ou à une pseudo-hypoparathyroïdie 1A (7 enfants, 0 adultes). Elles étaient uniques (37,1 %) ou multiples (62,9 %). Les localisations des zones traitées concernaient les membres inférieurs (31,4 %), supérieurs (25,7 %), les deux membres (28,6 %) ou les extrémités (11,4 %). Le TSS en topique a été cliniquement efficace chez 31,4 % des patients permettant aussi une diminution radiographique de la calcification traitée. Trois patients ont eu une disparition complète de leur calcification. La réponse thérapeutique était plus fréquemment observée chez les enfants (44,0 % vs 17,6 %, p=0,056). Il n’y avait pas de différence entre les répondeurs et les non-répondeurs en termes de sexe, d’âge, de maladie causale, de traitements associés et de localisation des calcifications. Le TSS topique a été bien toléré.

Conclusion

Le TSS local semble efficace, en particulier dans les calcifications ou ossifications pédiatriques. Des études randomisées et expérimentales sont nécessaires pour identifier ses mécanises d’action.

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Vol 87 - N° S1

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