Breast protontherapy efficiently limits cardiac, lung and contralateral breast exposure, which may clinically translate into better late tolerance profile compared with classic photon techniques. While breast protontherapy is already implemented in the United States and in some European countries, clinical experience of breast cancer protontherapy is currently limited in France. The aim of this study is to evaluate the clinical practice of breast cancer protontherapy at the Institut Curie in order to implement this technique at a larger scale.

Data from all breast cancer patients that have been addressed to the protontherapy centre of Orsay (CPO, Institut Curie) for adjuvant breast protontherapy were retrieved. We analysed why these patients were ultimately treated with protontherapy or not.

Between November 2019 and November 2020, eleven breast cancer patients have been evaluated for adjuvant protontherapy at the CPO. Two of them were ultimately treated with proton beams; adjuvant breast protontherapy therapy was well tolerated. The nine other patients were not treated with protontherapy due to lack of availability of protontherapy treatment rooms in acceptable time limits, at the time of patient evaluation.

Despite dosimetric advantages and excellent clinical tolerance, lack of availability of protontherapy machines currently limits wider implementation of breast protontherapy.

La protonthérapie mammaire permettrait de limiter efficacement les doses au cœur, aux poumons et au sein controlatéral, ce qui pourrait se traduire par un meilleur profil de tolérance par rapport aux techniques classiques utilisant des faisceaux de photons. Bien que la protonthérapie mammaire soit relativement répandue aux États Unis et dans certains pays d’Europe, cette technique reste encore très limitée en France. L’objectif de cette étude était d’évaluer la pratique clinique de la protonthérapie pour le cancer du sein à l’institut Curie afin d’implémenter à l’avenir un usage plus répandu de cette technique.

Les dossiers des patientes ayant un cancer du sein qui ont été adressées au centre de protonthérapie d’Orsay (CPO) de l’institut Curie pour une éventuelle protonthérapie mammaire adjuvante ont été analysés. Les raisons pour lesquelles ces patients ont reçu finalement ou non une protonthérapie ont été étudiées.

Entre novembre 2019 et novembre 2020, les dossiers de 11 patientes atteintes d’un cancer du sein ont été évalués pour une éventuelle protonthérapie mammaire. Deux patientes ont été finalement irradiées par des faisceaux de protons ; ce traitement a été bien toléré. Les neuf autres patientes n’ont pas pu être traitées par protons en raison du manque de place disponible dans un délai raisonnable.

Malgré un avantage dosimétrique certain et une excellente tolérance clinique, le manque de disponibilité actuel des machines de protonthérapie limite le développement de la protonthérapie mammaire.