En cas d’échec du traitement médical, le traitement chirurgical des lésions ostéochondrales du talus s’impose et aboutit à près de 85 % de bons résultats. Pour guider le traitement chirurgical de nombreuses classifications, basées sur toutes les imageries possibles (radiographies, IRM, scanner, scintigraphie et arthroscanner), ont été proposées. Aucune n’a fait la preuve de sa supériorité. Récemment, une étude a montré la valeur pronostique de l’arthroscanner en décrivant précisément la plaque osseuse sous-chondrale. Une revue systématique de la littérature est venue apporter des nouveaux critères prédictifs de bonne réponse aux techniques de stimulation médullaire chirurgicale : une taille inférieure à un centimètre et une profondeur inférieure à cinq millimètres. Basée sur ses données, nous proposons ici une nouvelle classification arthroscannographique simple en 3 stades des lésions ostéochondrales du talus.

Après un rappel de la classification, 60 arthroscanners de cheville avec une lésion ostéochondrale du talus ont été classés selon cette nouvelle classification arthroscannographique par 4 chirurgiens (2 juniors et 2 séniors). Deux lectures ont été réalisées à un mois d’intervalle. L’analyse statistique a permis de calculer le coefficient de kappa de Fleiss inter- et intraobservateurs.

Une excellente concordance inter- et intraobservateur a été retrouvée avec des coefficients de kappa de Fleiss globaux respectivement de 0,897 et 0,847.

Les résultats de notre étude ont montré une excellente concordance inter- et intraobservateur de cette nouvelle classification arthroscannographique des lésions ostéochondrales du talus. Celle-ci, basée sur les données les plus récentes de la littérature, a pour principal intérêt de distinguer aisément les lésions accessibles aux techniques de stimulation médullaire.

II.