Perméabilité au long cours de l’artère méningée moyenne analysée à l’IRM après embolisation d’hématomes sous-duraux chroniques aux particules de trisacryl gelatine - 03/06/21
Resumen |
Objectif |
L’embolisation de l’artère méningée moyenne (AMM) à émergé ces dernières années comme possible traitement des hématomes sous duraux chroniques (HSDC). L’embolisation est le plus souvent pratiquée aux particules ou avec un copolymer d’ethylene vinyl alcohol (EVOH). Les partisans de l’embolisation à l’EVOH avancent le caractère transitoire de l’occlusion aux particules pour justifier ce choix. À l’inverse, le discours dominant en radiologie interventionnelle périphérique tient les particules de trisacryl gélatine (TAG) pour un agent embolique définitif. L’objectif de ce travail était d’évaluer la perméabilité au long cours de l’AMM en IRM après embolisation d’HSDC.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective menée dans un centre tertiaire. Tous les patients consécutifs ayant bénéficié d’une embolisation de l’AMM aux particules de TAG pour un HSDC et ayant bénéficié d’une IRM avec séquence ARM TOF à plus de 3 mois de l’embolisation étaient éligibles. Le calibre de l’AMM a été évalué chez ces patients sur l’angioscanner pré opératoire, à l’angiographie et à l’IRM de suivi et comparé en aveugle avec des contrôles appariés.
Résultats |
Entre le 15/03/2018 et le 05/06/2020, 137 patients ont bénéficié d’une embolisation d’HSDC (164 AMM au total). Vingt-neuf patients (36 AMM) ont été inclus dans l’étude (âge moyen à la date de l’embolisation : 71±15 ans). Le délai entre l’embolisation et l’IRM était de 15±7 mois (5 à 29 mois). Le calibre moyen mesuré sous le foramen épineux des 36 AMM embolisées était à l’IRM de suivi de 0,9mm (IC95 % [0,8-1,1]) contre 1,3mm (IC95 % [1,3-1,4]) pour le groupe contrôle (p<10−3) alors qu’il était mesuré à 1,5mm (IC95 % [1,4-1,6]) sur l’angioscanner préopératoire (p<10−3) et 1,6mm (IC95 % [1,5-1,7]) à l’angiographie. Pour les 24 patients ayant bénéficié d’une embolisation unilatérale de l’AMM aux particules de TAG, le calibre de l’AMM embolisée était à l’IRM de 0,9mm (IC95 % [0,7-1]) contre 1,4mm (IC95 % [1,3-1,6]) pour l’AMM controlatérale (p<10−3). En guise de validation des mesures, il n’y avait pas de différence significative entre l’AMM controlatérale pour ces patients en comparaison avec l’angioscanner pré opératoire (1,4 avec un IC95 % [1,2-1,6] ; p=0,5). Les mêmes résultats ont été retrouvés pour la mesure de l’AMM au niveau de l’étage moyen intracrânien.
Conclusion |
L’embolisation de l’AMM aux particules de TAG est associée à une réduction de calibre au long cours, en comparaison avec le diamètre initial, l’AMM controlatérale et des AMM de patients contrôles.
Messages clés |
L’embolisation distale de l’AMM aux particules de TAG est associée à une réduction de calibre proximale significative au long cours. À défaut de pouvoir le démontrer sur des angiographies de contrôles, ce résultat plaide indirectement en faveur d’une dévascularisation au long cours du territoire distal de l’AMM après embolisation aux particules de TAG.
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Vol 48 - N° 4
P. 234 - juin 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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