Plantes médicinales : intérêt thérapeutique et risque d'hépatotoxicité - 01/01/01
Service d'hépatogastroentérologie, hôpital Saint-Eloi, CHU Montpellier, 80, rue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier cedex 5 France
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Resumen |
La phytothérapie a un succès très important dans les pays occidentaux en particulier pour le sida ou les hépatites virales. La consommation des plantes a plus que triplé au cours des 8 dernières années. L'effet hépatoprotecteur des plantes est le plus souvent basé sur une connaissance empirique et sur une tradition transmise de génération en génération. Pour certaines plantes, il existe une base scientifique expérimentale, en particulier, silybinum marianum (silymarine), ginkgo biloba, la glycyrrhizine et les plantes chinoises du genre Phyllanthus. Des travaux cliniques préliminaires suggèrent une amélioration des tests hépatiques (silymarine), une diminution de la fibrose (gingko biloba), un effet antiviral (glycyrrhizine ou Phyllanthus), mais dans aucun cas, il n'y a de preuves certaines d'efficacité reposant sur une méthodologie clinique indiscutable. L'effet hépatoprotecteur de ces plantes reste donc à confirmer. En parallèle, l'usage des plantes s'avère avoir occasionnellement une hépatotoxicité. Celle-ci est particulièrement difficile à mettre en évidence du fait de l'automédication très fréquente et de la réputation d'innocuité. Les principaux exemples de toxicité hépatique sont les alcaloïdes de la pyrrolizidine présents dans plus de 350 espèces végétales, la germandrée petit-chêne, le chardon à glu, diverses préparations de plantes chinoises, les extraits de certaines menthes contenant de l'essence de pennyroyal et la chélidoine. Les atteintes hépatiques produites sont très variées : hépatite aiguë cytolytique cholestatique et mixte, hépatite chronique ; cirrhoses, cholangite aiguë et chronique et maladie veino-occlusive. L'évolution peut être mortelle ou conduire à une transplantation hépatique. Pour la germandrée petit-chêne et les alcaloïdes de la pyrrolizidine, la toxicité est liée à la formation de métabolites toxiques par des cytochromes P450. Les risques, rares mais possibles, d'hépatotoxicité, doivent donc conduire à une certaine prudence quant à l'usage des plantes médicinales et à une évaluation sérieuse du rapport bénéfice/risque.
"Palabras clave" : phytothérapie, hépatoprotection, hépatotoxicité, hépatite médicamenteuse, cholangite médicamenteuse, maladie veino-occlusive
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