À travers deux cas cliniques, nous tentons de rendre intelligible la relation qui se noue entre maladie et/ou douleur et attitudes culturelles. Le décodage de cette relation et de ses enjeux sur le plan identitaire doit permettre au praticien (soignant) comme au chercheur de se dégager des évidences sensibles pour accéder à la complexité d’une réalité diversifiée afin d’appréhender la souffrance des populations venues d’ailleurs et de mieux la prendre en charge. La prise en compte de cette réalité paraît constituer dans une certaine mesure une exigence éthique, indispensable dans le rapport mutuel qui est noué entre le soignant et le patient et dans la manière dont ils mettent en scène leur subjectivité pour une co-compréhension de la culture de l’un et de l’autre.

Through two clinical cases, we try to make understandable the relation which is formed between disease and pain and cultural attitudes. The decoding of this relation and its stakes on the identical plan has to allow the practitioner as the researcher to get free of sensitive evidences to reach the complexity of a reality diversified to arrest the suffering of the populations come moreover and of take care of it better. Taking this reality into account appears to be, a certain extent, an ethical requirement, essential in the mutual relationship that is forged between the therapist and the patient and in the way in which they stage their subjectivity for a co-understanding of culture of both.