Le rajeunissement global du visage se décompose plus facilement en trois étages : le tiers supérieur, le tiers moyen et le tiers inférieur. Seul ce dernier est évoqué dans cet article. Comme à chaque étage, il existe un important arsenal thérapeutique médical, chirurgical ou associant les deux, qui peut être employé. Le lifting cervicofacial (LCF) représente le moyen de traitement le plus agressif mais aussi le plus radical, dont la demande se fait souvent après une longue instauration de confiance entre le patient et son chirurgien. Les variantes techniques du lifting sont nombreuses et en constante évolution. Un examen clinique global du visage et du cou permet de mieux adapter le geste au patient. Selon l'ISAPS, les liftings du visage, ou rhytidectomies, représentaient environ 8 % de l'ensemble des actes de chirurgie esthétique dans le monde en 2018, mais avec une nette tendance à la baisse d'année en année (-19,7 % par rapport à 2014) au profit des procédures non chirurgicales. Les femmes représentaient 82 à 88 % des patientes. L'âge moyen des patientes était entre 50 et 70 ans. Il existe cependant des différences de pratique à travers le monde. Si en Amérique le LCF et plus largement la chirurgie esthétique doivent être visibles, ostentatoires et considérés comme un signe de richesse, en France, celle-ci doit être naturelle, « se voir sans se voir ». C'est la french touch. Les objectifs chirurgicaux du LCF sont de redessiner l'ovale du visage, d'approfondir l'angle cervicomentonnier, de marquer l'angle mandibulaire, et de redonner de la hauteur et de la projection au menton.