En 2020, la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises a instauré des zones avec code de couleurs pour refléter le niveau de risque lié aux fumées d’incendie. Cette organisation rappelle celle de la circulaire 700 du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale concernant le risque chimique. L’objectif de cette étude a été de comparer par l’analyse de plombémies post-exposition des sapeurs-pompiers de Paris présents lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019, la contamination en zone contrôlée (orange) à celle en zone de soutien (verte). À partir du registre d’intervention, les sapeurs-pompiers qui ne portaient pas d’appareil respiratoire isolant, dont l’emplacement était fixe tout au long de l’intervention et qui sont restés en dehors de la zone d’exclusion ont été identifiés. Les plombémies post-exposition de ces 12 sapeurs-pompiers (sept en zone orange et cinq en zone verte) ont été obtenues grâce à une enquête de médecine du travail réalisée suite au sinistre. Les valeurs étaient inférieures au 95^e percentile des plombémies de la population française ainsi qu’aux valeurs de référence de médecine du travail (40 μg.L^–1 pour les hommes entre 18 et 44 ans). Toutefois, le positionnement sur intervention influençait le niveau de contamination car les plombémies étaient significativement plus élevées en zone orange qu’en zone verte (médiane du groupe orange 18,2 [13,4 ; 25,6] μg.L^-1 versus médiane du groupe vert 11,0 [9,40 ; 13,1] μg.L^-1, p=0,02). Le positionnement sur intervention semblait donc influer la plombémie et par extension le niveau de contamination aux fumées. Cependant, des facteurs de confusion liés à l’âge et à la consommation de tabac altéraient l’interprétation des résultats. Des analyses complémentaires s’avèrent nécessaires afin d’analyser précisément le risque, notamment pour les autres composants des fumées.

In 2020, the “Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises” introduced colored areas to represent the risk level of fire smoke. This zoning recalls the organization described in circular 700 (chemical risk). The goal of our study is to compare, through the analysis of post-exposure blood lead levels of firefighters present during the fire at Notre-Dame de Paris cathedral, the contamination in the warm zone (contamination reduction zone, orange) with that in the cold zone (support zone green). From the intervention register and post-exposure blood lead levels taken out as part of an occupational health investigation, we isolated firefighters who remained outside the exclusion zone (hot zone, red), who had a fixed location and who were not wearing an insulated breathing devise. The blood lead levels of the 12 firefighters included (seven in the warm zone and five in the support zone) were lower than the 95th percentile of a French general population samples as well as worker values (40 μg.L^–1 for men between 18 and 44 years old). However, the positioning on the intervention influenced the level of contamination as we found blood lead levels of orange zone were significantly higher than those of green zone (median of orange group 18.2 [13.4; 25.6] μg.L^-1 versus median of green group 11.0 [9.40; 13.1] μg.L^-1, P=0.02). Positioning on scene reflecting the smoke level contamination seemed to influence the blood lead level. However, cofounders, age and smoking, affect our results validity. Additional analyses are necessary in order to improve risks understanding, especially fumes other components.