À l’heure où la problématique de consentement en matière de relations sexuelles fait l’objet de débats passionnés, il convient de se pencher sur les violences sexuelles commises dans un contexte conjugal.

Cette étude vise d’abord à évaluer les caractéristiques sociodémographiques, situationnelles, criminologiques et psychologiques d’auteurs de violences conjugales ayant commis des violences sexuelles contre leur conjointe (n=27) et d’auteurs de violences conjugales n’ayant pas commis de violences sexuelles contre leur conjointe (n=76). Le second objectif de l’étude est d’identifier les variables prédictives des violences conjugales sexuelles.

Les caractéristiques de ces hommes ont été évaluées à partir d’entrevues semi-dirigées et de questionnaires portant sur certains enjeux psychologiques (alexithymie, dépression et impulsivité) et aux événements de vie stressants.

Les résultats indiquent qu’il y a significativement plus d’auteurs de violences conjugales incluant la violence sexuelle qui sont sans emploi et qui présentent une consommation abusive d’alcool et/ou de drogue. De plus, ces hommes montrent un risque accru d’antécédents criminels commis dans les cinq dernières années ainsi que de commettre des violences de plusieurs formes, autant verbales, psychologiques, physiques et économiques.

Une meilleure distinction entre les différents profils d’auteurs de violences au sein du couple contribue à favoriser leur évaluation et, par le fait même, à la prévention des violences conjugales sévères.

At a time when the issue of consent to sexual relations leads to heated debates, it is necessary to look at sexual violence committed in marital context.

This study aims to evaluate sociodemographic, situational, criminological and psychological characteristics of perpetrators of sexual domestic violence (n=27) and perpetrators of domestic violence who didn’t commit sexual violence (n=76). The second objective of this study is to identify the predictive variables of domestic sexual violence.

These men's characteristics were assessed using semi-structured interviews and questionnaires relating to psycholosocial issues (alexithymia, depression and impulsivity) and stressful life events.

The results indicate that there are significantly more perpetrators of domestic violence who also commit sexual violence who are unemployed and have alcohol and/or drug use problems. In addition, men having a criminal history in the past five years and who commit violence of many forms, including verbal, psychological and economic, are at high risk of sexual violence against their intimate partner.

A better distinction between the different profiles of perpetrators of domestic violence is essential to promote their evaluation and the prevention of severe forms of intimate partner violence.