L’abord mini-invasif des segments postérieurs du foie reste difficile. Les trocarts transthoraco-diaphragmatiques facilitent les procédures au prix d’une augmentation théorique des complications pleuropulmonaires. Le robot permet une bonne exposition de cette zone sans nécessite de recours à un abord thoracique. Nous donc proposons de comparer dans notre expérience ces deux techniques de chirurgie mini-invasive des segments postérieurs en postulant que le robot permettrait des chirurgies plus complexes.

Nous avons retenu pour l’étude les résections uniques sans résection extra-hépatique associée dans les secteurs postérieurs. Entre 2017 et 2020, 10 résections robotiques (RLR) et 16 résections transdiaphragmatiques ont été identifiées, toutes réalisées par le même chirurgien expérimenté en chirurgie hépatique cœlioscopique. Le score d’IWATE a été calculé pour chaque lésion et les suites opératoires colligées rétrospectivement depuis une base de donnée prospective.

Le groupe transthoracique ne comportait que des résections atypiques alors que dans le groupe robotique, la moitié des résections étaient anatomiques (4 segmentectomies et 1 bisegmentectomie). Dans le groupe robot, la veine hépatique droite a été réséquée dans le cadre d’une segmentectomie VII chez un patient et suturée après résection latérale chez un autre. Le score d’IWATE était statistiquement plus élevé dans le groupe robot sans que les suites opératoires ne soient différentes avec même une forte tendance à avoir plus de complications pulmonaires dans le groupe transthoracique (1/10 vs 8/16 p=0,09).

D’après notre expérience, le robot permet des résections hépatiques complexes dans les segments postérieurs du foie en diminuant la morbidité pulmonaire liée aux trocarts transthoraciques.