La socioesthétique trouve sa place dans de multiples indications, tant médicales (en particulier en oncologie) que sociale. Une seule étude a été publiée en cancérologie des voies aérodigestives supérieures dont le but était de cacher les cicatrices postopératoires. L’objectif principal de notre étude était l’évaluation de l’effet antalgique aigu de la socioesthétique chez des patients opérés d’un cancer des voies aérodigestives supérieures.

Quarante patients se sont vus proposer une séance de socioesthétique dans notre établissement entre le 01/12/2018 et le 30/11/2020. Trente-neuf l’ont acceptée (97,5 %) et tous ont accepté de remplir un questionnaire sur le(s) type(s) de soins reçus, le(s) bénéfice(s) ressenti(s) et une échelle numérique d’évaluation de la douleur avant et après le soin.

La majorité des patients étaient des hommes (57,5 %). Aucun patient n’a ressenti d’augmentation de douleur après la séance de socioesthétique. Dans la population globale, la douleur moyenne était cotée à 2,44/10 et à 1,23/10, avant et après la séance, respectivement, p=0,0016. En sélectionnant les patients douloureux avant le soin (20 patients, 50 % de la population totale), la douleur moyenne était de 4,75/10 et 2,4/10, avant et après le soin, respectivement, p=0,0008. Aucun patient n’a trouvé la séance de socioesthétique inutile. Elle a été considérée comme un moment de détente et une distraction lors de l’hospitalisation. La majorité des soins dispensés comportaient des contacts physiques, aucune n’a concerné du maquillage.

La socioesthétique est antalgique et facilement acceptée en postopératoire immédiat d’un cancer des voies aérodigestives supérieures, quel que soit le type de chirurgie, même par des hommes. Il convient de poursuivre l’étude de son retentissement sur la qualité de vie.

Socio-aesthetic care finds its place in multiple indications, both medical (especially in oncology) and social. Only one study has been published in head and neck cancers, which goal was to hide scares. The main objective of our study was to assess the acute analgesic effect of socio-aesthetic cares on patients operated on for a head and neck cancer.

Forty patients were offered a socio-aesthetic session in our institution between 01/12/2018 and 30/11/2020. Thirty-nine accepted it (97.5%) and all agreed to complete a questionnaire on the type of care received, the benefits felt, and a Likert pain assessment scale before and after the care.

The majority of patients were men (57.5%). No patients experienced an increase in pain after the socio-aesthetic session. In the general population, the average pain was rated at 2.44/10 and at 1.23/10 before and after the session, respectively, P=0.0016. By selecting painful patients before care (20 patients, 50% of the total population), the mean pain was 4.75/10 and 2.4/10 before and after the treatment, respectively, P=0.0008. No patient found the socio-aesthetic session unnecessary. It was considered a moment of relaxation and a distraction during hospitalization. The majority of the care provided involved physical contact, none of which involved make-up.

Socio-aesthetics is analgesic in immediate post-operative patients and is easily accepted in head and neck cancer, whatever the type of surgery, even by men. The study of its impact on quality of life should be continued.