Le score de propension, de plus en plus rencontré dans la littérature des études observationnelles, est une méthode alternative aux essais randomisés contrôlés qui permet de limiter les biais de confusion dans l’évaluation de l’effet d’une stratégie de traitement. L’objectif de cet article est d’initier le lecteur au concept du score de propension afin qu’il puisse en faire une lecture critique dans les articles scientifiques. Nous définissons le score de propension et décrivons les quatre principales méthodes basées sur ce score. Nous présentons les techniques permettant de vérifier la propriété équilibrante (« balancing score ») du score de propension. Nous exposons les avantages à l’utilisation de ces méthodes mais aussi les écueils à éviter. Parmi les méthodes présentées, l’appariement sur le score de propension et la pondération par l’inverse de la probabilité d’être traité (IPTW) sont les méthodes les plus rencontrées dans la littérature. En pratique, il est souhaitable d’appliquer ces deux méthodes : l’une en analyse principale et l’autre en analyse de sensibilité. Nous illustrons les notions présentées dans cet article en les appliquant sur des données de patients ayant subi un AVC ischémique aigu.

The propensity score, increasingly encountered in the literature of observational studies, is an alternative method to randomized controlled trials allowing to limit the confounding biases in the evaluation of the effect of a treatment strategy. The purpose of this article is to introduce the reader to the concept of the propensity score so that he can read it critically in scientific articles. We define the propensity score and describe the four main methods based on this score. We present the techniques allowing to verify the balancing property of the propensity score. We explain the advantages of using these methods, but also the pitfalls to avoid. Among presented methods, matching on propensity score and inverse probability of treatment weighting (IPTW) are the most common methods in the literature. In practice, it is desirable to apply both methods: one in principal analysis, and the other in analysis of sensitivity. We illustrate the concepts presented in this article by applying them to data from patients with acute ischemic stroke.