Radiothérapie des glandes salivaires pour le traitement de la sialorrhée au cours de la sclérose latérale amyotrophique et la maladie de Parkinson : analyse de 281 cas - 24/09/21
Resumen |
Introduction et but de l’étude |
Cette étude visait à évaluer l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie des glandes salivaires principales dans une large série de patients atteints de sclérose latérale amyotrophique ou de maladie de Parkinson avec sialorrhée.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’un analyse rétrospective des patients traités entre 2010 et 2020, dont 50 patients analysés prospectivement, en échec des thérapeutiques médicamenteuses classiques de la sialorrhée. La radiothérapie a été délivrée par deux faisceaux opposés comprenant les deux glandes sous-mandibulaires et les deux tiers des deux glandes parotides avant 2014, et à partir de 2015 2 faisceaux latéraux incluant les glandes sous maxillaires, et deux faisceaux obliques opposés centrés sur chaque glande parotide, avec une réduction de l’irradiation de la cavité buccale. La dose totale délivrée était de 10Gy en deux fractions ou de 20Gy en quatre fractions. L’efficacité a été évaluée à l’aide de l’échelle Sialorrhea Scoring Scale (SSS) de neuf items, validée de manière prospective comme outil de référence.
Résultats et analyse statistique |
Deux cent trente-cinq patients, et 281 traitements (45 réirradiations, un patient a reçu trois irradiations) ont été inclus. L’âge médian était de 69 ans (écart : 38–95 ans), il y avait 127 femmes (soit 54 %) et 126 hommes (soit 46 %), 212 présentaient une sclérose latérale amyotrophique (soit 90 %), 17 une maladie de Parkinson (soit 7 %), et cinq patients un autre trouble neurologique (soit 3 %) à l’origine d’une sialorrhée. La durée médiane entre la première et la deuxième séance de radiothérapie était de 7,5 mois (écart : 1–37 mois). Le score SSS médian avant la radiothérapie était de 8 (écart : 6–9), et le score SSS médian à 1 mois de l’irradiation était de 2 (écart : 1–6). Il n’y a pas eu de toxicité rapportée de grade supérieur à 1. À la fin de la radiothérapie 272 patients ont eu une réponse complète (97 %, SSS : 1–3), huit une réponse partielle (3 %, SSS : 4–5), et un patient présentait un score SSS stable (<1 %). Une réponse complète 1 mois après la radiothérapie a été obtenue chez 96 % des 235 patients traités pour la première fois, et 100 % des 45 patients pour lesquels il s’agissait d’une réirradiation. Les patients recevant une dose de 20Gy comparée à 10Gy pendant la première radiothérapie étaient plus susceptibles de présenter une réponse complète à 1 mois (99 % contre 91 %, p=0,007), et présentaient une diminution du score SSS plus importante (différence moyenne −6 contre −5 points, p<0,001). Les 45 patients qui ont eu une réirradiation avaient préalablement été traités plus fréquemment par 10Gy (25 patients sur 45, soit 55 %) contre 60 patients sur 191 (soit 31 %) chez ceux qui n’ont pas nécessité de réirradiation (p<0,001). La technique d’irradiation avec trois faisceaux, utilisée à partir de 2014, n’améliorait pas de manière non significative l’efficacité du traitement. En revanche, elle réduisait la toxicité à 1 mois, en particulier l’épaisseur de la salive d’après le score E-ep (moyenne à 0,1 contre 2,4 précédemment, p<0,001).
Conclusion |
La radiothérapie est un traitement efficace pour les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique avec sialorrhée réfractaire, avec une toxicité minime. Cette étude présente la plus grande série de patients traités par irradiation pour une sialorrhée d’origine neurologique.
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Vol 25 - N° 6-7
P. 731 - octobre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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