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Réponses abscopales chez les patients atteints de mélanome métastatique : étude de cohorte multicentrique nationale - 24/09/21

Doi : 10.1016/j.canrad.2021.07.029 
L. Ollivier 1, 2, , C. Orione 3, S. Champiat 4, F. Lucia 2, L. Misery 5, D. Legoupil 5, O. Pradier 2, V. Bourbonne 6, C. Kacperek 7, A. Stefan 8, D. Stefan 9, F. Thillays 1, E. Rio 1, L. Vaugier 1, P. Lesueur 10, S. Supiot 1, U. Schick 2, W. Kao 10
1 Radiothérapie, Institut de cancérologie de l’ouest, Saint-Herblain, France 
2 Radiothérapie, CHRU, Brest, France 
3 Pneumologie, CHRU, Brest, France 
4 Département d’innovation thérapeutique et des essais précoces (Ditep), institut Gustave-Roussy, Villejuif, France 
5 Dermatologie, CHRU, Brest, France 
6 Radiothérapie, CHRU de Brest, Brest, France 
7 Radiothérapie, CHIC, Quimper, France 
8 Dermatologie, CHU, Caen, France 
9 Radiothérapie, IUCT, Toulouse, France 
10 Radiothérapie, centre Francois-Baclesse, Caen, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction et but de l’étude

La réponse abscopale est un phénomène rare, communément défini par l’observation d’une réponse objective mais à distance du site tumoral irradié. Notre objectif était d’examiner l’incidence de la réponse abscopale chez les patients atteints de mélanome métastatique nécessitant une radiothérapie palliative.

Matériel et méthodes

Les dossiers des patients atteints de mélanome métastatique pris en charge entre janvier 1998 et février 2020 dans quatre centres de radiothérapie ont été analysés. Les patients présentant une résistance primaire ou secondaire aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire ou sans traitement systémique, nécessitant une radiothérapie palliative ont été inclus. Les critères d’exclusion étaient la radiothérapie cérébrale et les traitements anti-BRAF antérieurs ou concomitants. La réponse abscopale était définie comme une réponse objective selon RECIST et/ou iRECIST pour au moins une métastase non irradiée à distance (≥1cm) de la lésion irradiée. Le critère d’évaluation principal était le taux de réponse abscopale. Les critères secondaires étaient la durée de survie globale, de survie sans progression, le taux de contrôle local et la toxicité évaluée par les CTCAE v5.

Résultats et analyse statistique

Au cours de la période considérée, 118 patients ont été pris en charge pour un mélanome métastatique nécessitant une radiothérapie palliative extracrânienne. Quinze patients ont présenté une réponse abscopale (soit 12,7 %). Les lésions irradiées étaient régressives ou stables chez 87,3 % des patients après la radiothérapie. Avec un suivi médian de 7,7 mois (intervalle : 0,2 à 242,2 mois), les durées médianes de survie sans progression et de survie globale après la radiothérapie étaient respectivement de 3,6 mois (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 2,7–4,4 mois) et de 8,5 mois (IC 95 % : 4,3–12,6 mois) et étaient significativement plus longues chez les patients ayant présenté une réponse abscopale par rapport à ceux qui n’en avaient pas présenté : 28 contre 6,6 mois (p<0,01) et 3,2 mois contre non atteint. Aucune toxicité de grade supérieur ou égal à 2 n’a été rapportée. Les patients ayant développé une réponse abscopale étaient majoritairement pris en charge par immunothérapie (93,3 % contre 55,9 %, p=0,02), avaient un nombre plus élevé de métastases irradiées de façon concomitante (au moins deux) (hazard ratio [HR] : 16,85 ; p<0,01) et un taux plus élevé d’événements inflammatoires d’origine infectieuse durant la radiothérapie (HR : 403,45 ; p<0,01).

Conclusion

La réponse abscopale après la radiothérapie d’un mélanome métastatique est un phénomène peu courant mais semble influencer le pronostic. Elle pourrait être favorisée par plusieurs irradiations concomitantes ou par une inflammation induite par une infection.

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Vol 25 - N° 6-7

P. 741 - octobre 2021 Regresar al número
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  • M. Roge, J. Salleron, Y. Kirova, M. Guigo, F. Huguet, R. Nebbache, S. Rivera, M. Nunez Baez, I. Lazarescu, S. Servagi Vernat, A. Cailleteau, S. Supiot, J. Thariat, S. Thureau
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  • Prédiction de la réponse pathologique complète à la chimioradiothérapie néoadjuvante à l’aide d’une analyse radiomique basée sur l’imagerie par résonance magnétique pour le cancer du rectum localement évolué
  • A. Bordron, V. Bourbonne, E. Rio, B. Badic, O. Miranda, O. Pradier, M. Hatt, D. Visvikis, F. Lucia, U. Schick

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