Diagnostic génétique des maladies auto-inflammatoires en Belgique - 24/11/21
Resumen |
Introduction |
Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont un groupe de maladies rares, essentiellement monogéniques, qui se caractérisent par une activation non contrôlée du système immunitaire inné et qui se présentent sous la forme d’accès récurrents d’inflammation généralisée et localisée. Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence d’une mutation dans un gène lié aux MAI et les avancées dans le domaine du séquençage ont permis la découverte de nouvelles entités.
Le but de notre étude est d’étudier l’impact du diagnostic génétique des MAI en Belgique et de déterminer si l’augmentation de la taille du panel de gène mène à un taux diagnostique croissant.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de 2620 patients chez qui un test génétique à la recherche d’une MAI a été demandé en Belgique entre janvier 2015 et décembre 2020. Le séquençage a été réalisé par un panel de 10 gènes de 2015 à 2017, un panel de 25 gènes de 2017 à 2020 et un séquençage par mendeliome avec un panel in silico de 66 et de 502 gènes pour 100 patients consécutifs en 2020.
Résultats |
Le taux diagnostique était de 16 % via le panel de 10 gènes, de 18 % via le panel de 25 gènes et de 23 % par mendeliome avec un panel in silico de 502 gènes. Les paramètres cliniques retrouvés plus fréquemment chez les patients avec un génotype MAI étaient l’ethnicité méditerranéenne, la présence d’antécédents familiaux, de symptômes cardiorespiratoires et abdominaux et l’absence de symptômes muco-cutanés, ostéoarticulaires, ophtalmologiques et ORL. Les diagnostics différentiels les plus fréquents dans notre cohorte étaient la péricardite récidivante, la maladie de Behçet, le syndrome de l’intestin irritable, le syndrome PFAPA et la fièvre d’origine indéterminée.
Discussion |
Première étude nationale comportant plus de 2000 patients et s’étendant sur une période de 6 ans ainsi que première utilisation de la technologie du mendeliome pour le diagnostic génétique des MAI. Notre étude a confirmé le fait que le taux diagnostique se majore en augmentant la taille du panel de gènes. Cependant, ces techniques engendrent immanquablement un coût financier et humain plus important, alors que 93 % des diagnostics se retrouvent au sein des 4 fièvres récurrentes initiales.
Les caractéristiques cliniques de notre cohorte correspondaient à celles attendues. La demande d’un test génétique de MAI dans le cadre d’un bilan de fièvre d’origine indéterminée, d’amylose idiopathique, de péricardite récidivante ou de PFAPA ne semblent pas être de bonnes indications.
Conclusion |
Des panels de gène de taille croissants génèrent un taux diagnostique supérieur dans le cadre des MAI mais amènent également certains questionnements.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 42 - N° S2
P. A295-A296 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?