Signature cellulaire in situ de l’Artérite à Cellules Géantes par cytométrie de masse - 24/11/21
Resumen |
Introduction |
L’artérite à cellules géantes (ACG) est une maladie inflammatoire des branches extra-crâniennes de l’aorte. La biopsie d’artère temporale (BAT) – incontournable dans la démarche diagnostique–met en évidence la présence d’un infiltrat inflammatoire responsable de la destruction de la paroi arterielle. Pour mieux caractériser les différentes populations cellulaires au sein de cet infiltrat, de nouvelles techniques comme la cytométrie de masse, permettent d’analyser jusqu’à 50 marqueurs sur une seule cellule au sein d’un échantillon tissulaire de petite taille. D’abord utilisée pour l’analyse du microenvironnement tumoral, la cytométrie de masse a ouvert des perspectives thérapeutiques innovantes en oncologie. L’objectif principal de ce travail est de caractériser, au moyen de la cytométrie de masse la nature de l’inflammation artérielle dans l’ACG.
Matériels et méthodes |
Les patients inclus dans l’étude étaient suivis dans un service de médecine interne hospitalo-universitaire. Tous les patients ont eu une BAT pour suspicion d’ACG. Six échantillons obtenus de 2 patients avec ACG (BAT positive) et 4 échantillons obtenus de 2 patients contrôles (BAT négative et diagnostic de ACG finalement non retenu) ont été analysés en utilisant la technologie CyTOF/Hyperion avec un panel de 15 marqueurs.
Résultats |
Onze populations cellulaires étaient identifiées dans la paroi artérielle des patients ACG : des lymphocytes B (LB) CD20+, des LT CD8+, des LT CD4+, des LT régulateurs (Treg) FOXP3+, des granulocytes CD66b+, des cellules myéloïdes CD11b+, des monocytes CD14+, des macrophages CD68+, des fibroblastes Vimentine+, des cellules musculaires lisses aSMA+ et des cellules endothéliales CD31+. Par ordre d’importance, l’infiltrat inflammatoire de la paroi artérielle des patients ACG était constitué de LT CD4, puis de macrophages, cellules myéloïdes, monocytes, LT CD8, Treg, LB, et enfin de granulocytes. En outre, la nature de 8,96 % des cellules de la paroi artérielle n’était pas identifiée. La paroi artérielle des patients ACG était enrichie de la quasi-totalité de ces sous-types de cellules immunitaires par rapport aux patients contrôles. L’analyse des différentes couches de la paroi artérielle des patients ACG montrait une proportion de cellules immunitaires plus importante au sein de la média. Dans le détail, on retrouvait (i) dans l’intima, une prédominance de macrophages (p<0,01 par rapport aux témoins), de cellules myéloïdes (p<0,01), et de LT CD4 (p<0,01) ; (ii) dans la média, une prédominance de cellules myéloïdes (p>0,05), de monocytes (p>0,05), et de macrophages (p<0,05) ; (iii) dans l’adventice, une prédominance de LT CD4 (p<0,01), de macrophages (p>0,05), et de LT CD8 (p<0,01). Bien que non majoritaires au sein de l’infiltrat immun, les proportions de LT CD8, de LT CD4 et de Treg étaient plus importantes dans chacune des couches de la paroi artérielle des patients ACG comparés aux patients contrôles. Le pourcentage de LB était également augmenté chez les patients ACG au sein de l’intima (p<0,05) et de l’adventice (p<0,05). L’étude des marqueurs de cytotoxicité (granzyme B) et de prolifération (Ki67) au sein de la paroi artérielle montrait une augmentation de ces derniers chez les patients ACG comparés aux témoins. L’expression du Ki67 était la plus importante au sein des LB (p<0,01), des monocytes (p<0,01) et des cellules myéloïdes (p>0,05) des patients ACG. Le granzyme B était lui davantage exprimé au sein des granulocytes (p>0,05), des monocytes (p<0,001) et des cellules myéloïdes (p<0,05).
Conclusion |
Ce travail préliminaire montre que la cytométrie de masse permet de caractériser avec une précision inégalée la nature et la localisation de l’infiltrat cellulaire au sein des artères temporales des patients atteints d’ACG.
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Vol 42 - N° S2
P. A323 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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