La violence en contexte de relation intime (conjugale) chez les adolescents et les jeunes étudiants est très peu documentée en France. L’objectif de la présente étude descriptive était double. Examiner d’abord, et pour la première fois, quelques qualités psychométriques de la version française du Conflict Tactics Scales (CTS2) évaluant les violences conjugales. Explorer ensuite la symétrie de genre de cette violence auprès d’une population estudiantine féminine.

Les deux versions du CTS2, à savoir le CTS2-Victimation et le CTS2-Perpétration ont été administrées à un échantillon d’étudiantes (n=1856).

Nos résultats confirment la validité de structure initiale du CTS2, et montrent la bonne fiabilité de ses scores. Aussi, nos résultats révèlent que : (a) la symétrie de genre se produit dans les violences psychologiques et physiques dont les étudiantes déclarent en avoir davantage perpétré que subi, et (b) l’asymétrie de genre se produit dans les violences sexuelles et les violences causant des blessures dont les étudiantes déclarent en avoir davantage subi que perpétré.

Cette recherche apporte un constat sur un phénomène peu documenté voire ignoré en France. Et l’ampleur de certaines violences conjugales chez les jeunes étudiants incite à recommander l’organisation de campagnes de sensibilisation dans les lycées et sur les campus aussi souvent que possible.

The objective of this descriptive study was twofold. First, to examine, for the first time, some psychometric properties of the French version of the Revised Conflict Tactics Scales (CTS2), assessing intimate partner violence (IPV), and second, to explore the gender symmetry in IPV among young female students (n=1856).

Both versions of the CTS2, the CTS2-Victimization and the CTS2-Perpetration, were administered to a sample of female students (n=1856).

Our results confirmed the validity of the initial factor structure of the CTS2, and showed the good reliability of its scores. Also, our results revealed that: (a) gender symmetry concerned psychological and physical violence: female students reported perpetrating this violence more than experiencing it, and (b) gender asymmetry concerned sexual violence and violence causing injuries: female students reported experiencing this violence more than perpetrating it.

This research provides an insight into a poorly documented, if not ignored, phenomenon. And the extent of some IPV allows recommending the implementation of awareness campaigns against IPV in high schools and campuses as often as possible.