La suppléance hépatique, qui relève aujourd'hui de la transplantation d'organe, devrait à l'avenir, dans les situations d'urgence, pouvoir disposer d'un nouvel outil. L'assistance temporaire extracorporelle, au titre de l'épuration par détoxification, a fait naître le concept du foie bioartificiel par thérapie cellulaire. La mise au point de ce dispositif médical a fait l'objet depuis une quinzaine d'années de travaux fondamentaux et expérimentaux. La qualité de l'interface bioréacteur-hépatocytes est un facteur essentiel. Le maintien de la fonctionnalité des cellules doit assurer une détoxification plasmatique à haute performance sur une durée prolongée. Les hépatocytes, d'origine humaine ou animale, doivent être disponibles sans contrainte de délais et en grande quantité. Ce dispositif, dans son ensemble, doit être utilisable à tout moment. Ceci suppose une fabrication anticipée par rapport à l'événement clinique et donc une possibilité de stockage. La culture prolongée ou la congélation des cellules sont dès lors indispensables. Dans les modèles développés à ce jour, toutes ces contraintes ont été diversement approchées tant en ce qui concerne leurs concepts que, le cas échéant, la précision de leur validation. Les essais précliniques sur l'animal restent de portée réduite. Les premiers essais (déjà anciens) chez l'homme manquent d'être convaincants. L'avenir toutefois paraît ouvert au succès pour, souhaitons-le, le plus grand profit des malades.

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