Our beliefs and knowledge influence the way we act, react, or adapt to an aversive situation such as the current COVID-19 pandemic. The purpose of this study is to explore factors that may influence perceived fear of COVID-19.

Three hundred and forty-two people from the general population participated in this study. The participants completed an online anamnestic questionnaire that included questions regarding feelings of vulnerability to illness, fear of COVID-19, rational and irrational beliefs about COVID-19, and trait anxiety.

A stepwise regression analysis showed that trait anxiety, irrational and rational beliefs, and having comorbidities linked to severe forms of the disease were associated with perceived vulnerability concerning health and fear of COVID-19.

This study seems to underline the importance of pre-existing vulnerabilities that were exacerbated during the pandemic.

Nos croyances et nos connaissances influent sur nos manières d’agir, de réagir ou encore de s’adapter face à une situation aversive tels que la pandémie de la COVID-19 actuelle. Des facteurs intrinsèques tels que, la propension à l’anxiété trait (Spielberger et al., 1993) des croyances rationnelles ou irrationnelles (Ellis et al., 2007) pourraient influer sur la peur de la maladie en général et la peur de la Covid-19 plus spécifiquement. L’objectif de la présente étude est d’explorer ces facteurs susceptibles d’influer l’inquiétude vis-à-vis de la santé et la peur perçue de la Covid-19.

Trois cent quarante-deux personnes issues de la population tout venant ont participés à cette étude. Ces participants avaient en moyenne 34ans (SD=13.6) dont un tiers d’étudiants et la moitié avec une activité professionnelle. Les participants ont complété en ligne un questionnaire anamnestique, des questionnaires concernant le sentiment de vulnérabilité face à la maladie, la peur perçue de la Covid-19, les croyances rationnelles et irrationnelles face à la Covid-19 et l’anxiété trait. Le lien a été posté sur une plateforme sécurisée (Sphinx Campus) et l’étude a reçu un avis favorable du comité d’éthique de l’université fédérale de Toulouse.

Une analyse de régression pas à pas indique dans le dernier modèle que le fait de présenter des comorbidités associés à des formes sévères de la maladie (β=2.25 ; p=0.006), l’anxiété trait (β=0.22 ; p<0.001), des croyances irrationnelles (β=0.41 ; p<0.001) augmentent la probabilité d’une perception de vulnérabilité par rapport à la santé, tandis que les croyances rationnelles (β=−0.41 ; p<0.001) diminuent cette probabilité. Le modèle (F(7.334)=36.4 ; p<0.001) explique 36.4 % de la variance. De plus, le statut marital, plus précisément le fait d’être en couple (β=1.8 ; p=0.003), le fait d’avoir des comorbidités connus comme associés à des formes sévères de la maladie (β=1.73 ; p=0.04), l’anxiété trait (β=0.12 ; p<0.001) les croyances irrationnelles (β=0.53 ; p<0.001) est augmentent la probabilité de la peur du Covid-19. Le modèle (F(5.336)=21.0 ; p<0.001) ; explique 22.6 % de la variance.

Ces résultats suggèrent qu’il soit possible d’associer les inquiétudes ou symptômes anxieux ayant émergés durant cette pandémie à la fois à des causes rationnelles tels que des comorbidités connus comme associés avec des formes graves, mais également à des vulnérabilités antérieures à la pandémie tels que des traits d’anxiété ou une manière particulièrement rigide et intransigeante de voir le monde.