Le diabète type 2 est une maladie chronique très fréquente. Son implication dans la survenue de l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) a été établie.

Évaluer l’intérêt pronostique du diabète et de l’hyperglycémie sur la sévérité et l’évolution de l’AVCI.

Il s’agit d’une étude prospective, incluant les patients hospitalisés pour AVCI, au service de neurologie Taher Sfar de Mahdia, entre juillet 2021 et novembre 2021. Tous les patients avaient une glycémie à jeun et une hémoglobine glyquée à l’admission. Le NIHSS, le Rankin et la MIF (Mesure de l’indépendance fonctionnelle) étaient calculés à l’admission et après 6 mois de l’AVCI. Les patients ayant été perdus de vue étaient exclus de l’étude.

Soixante patients étaient colligés, dont 26 femmes. L’âge moyen était de 65 ans±12. Cinquante pour cent étaient diabétiques. La sévérité de l’AVCI était indépendante du diabète, avec un NIHSS moyen à 7,2±5,1. Les patients non-diabétiques avaient un meilleur pronostic fonctionnel avec un NIHSS à 1,64±3,34 contre 3,85±3,34 (p=0,006), un Rankin 1,33±1,72 contre 2,5±1,81 (p=0,013) et une MIF à 118±9,79 contre 110,9±13,86 (p=0,017). La mortalité était comparable. L’hyperglycémie à l’admission n’avait pas impacté la sévérité et le pronostic fonctionnel de l’AVCI.

Conformément à la littérature, le diabète ne modifie pas la sévérité de l’AVCI initialement. Mais le pronostic fonctionnel à 6 mois est meilleur chez les non-diabétiques, puisqu’ils récupèrent plus rapidement. La mortalité comparable dans notre étude, ainsi que l’innocuité de l’hyperglycémie sur le pronostic, peuvent être expliquées par la taille faible de l’échantillon.

Le diabète est un fréquent facteur de risque modifiable chez les patients victimes d’AVCI. Sa prise ne charge adéquate est nécessaire pour la prévention de l’AVCI.