Les douleurs neuropathiques présentent une variation circadienne. Elles entraînent une altération de la qualité du sommeil. L’effet bénéfique du jeune intermittent est mis en évidence dans des études récentes.

Évaluer l’effet du jeune intermittent sur les douleurs neuropathiques. Étudier la corrélation de cet effet avec les données électromyographiques.

Étude cohorte colligeant 60 patients présentant une douleur neuropathique périphérique chronique confirmée par le score DN4. Ces patients ont suivi un jeune intermittent de 15 heures pendant 25 jours. Tous les patients ont eu un examen électroneuromyographique (ENMG). L’impact du jeune intermittent sur la douleur neuropathique a été évalué à l’aide de l’échelle numérique (EN), l’appréciation de la qualité du sommeil et l’évolution circadienne avant et durant le jeune.

Le jeune intermittent s’accompagne d’une modification de l’évolution circadienne de la douleur neuropathique chez 28,4 % des patients, d’une diminution de la moyenne du score EN (p<0,001). Une amélioration de la qualité de sommeil est rapportée (p<0,001). Cependant, aucune corrélation entre la sévérité électrique objectivée par électroneuromyogramme et l’effet du jeune sur les douleurs neuropathiques n’a été trouvé (p=0,1).

Des études cliniques sur le jeûne intermittent ont montré une amélioration des douleurs chroniques En effet, le jeune intermittent réduit le taux de cytokines pro-inflammatoires. Nos résultats confirment l’impact bénéfique du jeune intermittent. Cependant, la sévérité électrique n’a pas d’effet sur l’évolution de la douleur neuropathique durant le jeune intermittent.

Notre étude montre un effet bénéfique du jeune intermittent chez les patients souffrant de douleurs neuropathiques mais cet effet n’est pas corrélé à la sévérité électrique de la neuropathie.