La pompe à Apomorphine (PA) est un des traitements de seconde ligne de la maladie de Parkinson, Son efficacité a été démontrée sur les fluctuations d’effet.

Notre objectif a été d’évaluer l’efficacité de la PA en vie réelle. Le critère d’évaluation principal était l’évolution des fluctuations motrices à 6 mois. Les critères d’évaluation secondaires étaient l’évolution des symptômes non moteurs et la tolérance.

Tous les patients traités par PA entre janvier 2019 et avril 2021 ont été inclus dans cette étude observationnelle prospective. Une évaluation multimodale (scores moteurs [UPDRS III et IV], auto-questionnaires non moteurs, échelles cognitives et comportementales) était réalisée à l’inclusion, à 1, 3, 6, 12 mois puis de manière annuelle.

Vingt-huit patients ont été inclus. Il existait une diminution significative du score UPDRS IV global à 6 mois, sans amélioration significative du score de qualité de vie (PDQ39), ni de l’ensemble des signes non moteurs. Il n’y a pas eu de trouble du contrôle des impulsions (TCI) de novo. Vingt-cinq pour cent des patients ont interrompu le traitement pour des problèmes d’intolérance ou d’inefficacité. Le seul facteur prédictif d’arrêt dans cette série était le score d’Epworth à l’inclusion.

Cette étude confirme l’amélioration des fluctuations motrices mais avec des résultats mitigés sur la qualité de vie, déjà mis en évidence dans d’autres études. Elle se distingue par le caractère prospectif du suivi, par, l’utilisation d’échelles spécifiques permettant une évaluation multimodale, et concernant les résultats par une moindre prévalence des TCI et les facteurs prédictifs d’arrêt.

Il s’agit d’un travail préliminaire dont l’objectif à long terme sera de comparer la qualité de vie des patients sous les différents traitements de seconde ligne.