Se projetant au-delà de la neurologie, la prise en charge des patients parkinsoniens sous pompe à apomorphine est pluridisciplinaire et requiert l’intervention récurrente des pharmaciens officinaux ainsi que des prestataires de santé à domicile (PSADs).

Ce travail vise à dresser un état des lieux des connaissances et pratiques des pharmaciens et à caractériser les relations PSAD–pharmaciens lors de l’accompagnement de ces patients.

Une étude qualitative et descriptive a été menée en 2022 auprès des pharmaciens d’officine et des PSADs français par le biais de deux questionnaires diffusés en ligne. Cinquante-six pharmaciens et 59 PSADs ont participé à cette enquête.

Cinquante-neuf pour cent des pharmaciens interrogés avouent ne pas se sentir à l’aise lors de la dispensation de conseils aux patients traités par pompe. Soixante-treize pour cent n’ont pas connaissance des situations à risques liées au traitement. Soixante-cinq pour cent des pharmaciens ne connaissent pas les fonctions précises du PSAD. Quatre-vingt-quinze pour cent des PSADs perçoivent des lacunes chez les pharmaciens concernant leurs connaissances relatives à la pompe à apomorphine.

Les connaissances des pharmaciens apparaissent comme lacunaires dans ce domaine, ce qui impacte négativement la qualité du suivi des patients. Des actions correctrices sont donc à envisager : formation initiale, continue, e-learning, documentations. Un rapprochement entre professionnels intervenant dans le secteur ambulatoire est également à favoriser.

Sur le terrain, la place du pharmacien est encore mal définie dans cette prise en charge. Il existe des marges d’amélioration à l’échelle individuelle (expertise) comme collective (réseau de soins).