L’amélioration de la qualité de vie est maintenant largement reconnue comme un objectif important des soins de santé.

Étude des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques d’une cohorte des patients épileptiques, évaluer leur qualité de vie, et déterminer les facteurs associés pouvant éventuellement l’altérer.

Étude transversale descriptive et analytique à propos d’une cohorte de 71 patients suivis pour épilepsie. L’évaluation de la qualité de vie a été effectuée à l’aide de l’échelle générique la SF-36 dans sa version validée en arabe littéraire. Le dépistage d’une éventuelle dépression a été effectué à l’aide de l’échelle PHQ-9 qui a été validé dans la population tunisienne et validé aussi pour une utilisation chez les patients adultes atteints d’épilepsie. L’évaluation des fonctions cognitives a été effectuée à l’aide de l’échelle MOCA.

L’âge moyen était 36 ans. Une consanguinité était retrouvée chez (31 %) patients. (70 %) des patients étaient de niveau scolaire primaire et (54 %) des patients étaient célibataires. (74,6 %) présentaient une dépression. (70 %) avaient une atteinte cognitive légère, (64 %) avaient une QDV altérée et les facteurs impliqués étaient : l’absence d’une activité professionnelle, le niveau d’instruction, le faible niveau socioéconomique, la polythérapie, et la présence d’une dépression.

Les troubles dépressifs représentent la première cause de morbidité psychiatrique associée à l’épilepsie. L’utilisation systématique d’outils de dépistage peut aider à identifier les patients à risque de dépression majeure tout en permettant le suivi de leurs symptômes lors des visites ultérieures.

Il ressort de notre étude de différents déterminants psycho-sociaux et cliniques de la mauvaise qualité de vie des personnes épileptiques. Ces dimensions sont à prendre en compte pour une meilleure prise en charge.