Symptômes psychocomportementaux et recours aux psychotropes chez les patients jeunes souffrant de troubles cognitifs d’origine neurodégénérative - 28/03/23
Resumen |
Introduction |
La maladie d’Alzheimer (MA) et la dégénérescence lobaire frontotemporale (DLFT) peuvent être de début précoce. Les symptômes psychocomportementaux diffèrent des sujets plus âgés, tout comme la consommation de psychotropes, notamment du fait d’un contexte social distinct.
Objectifs |
Analyser la prévalence des symptômes psychocomportementaux des démences (SPCD) et l’utilisation des psychotropes chez des patients atteints de troubles cognitifs d’origine neurodégénérative débutant avant 65 ans.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective longitudinale, incluant les patients suivis à l’hôpital de jour « troubles cognitifs patients jeunes » de l’hôpital Pierre-Wertheimer à Lyon entre 2015 et 2021. Ont été recueillis : les données démographiques, le fonctionnement cognitif global, le niveau de sévérité de la démence, les SPCD (les troubles anxiodépressifs, psychotiques, l’agitation, l’apathie, les troubles de l’appétit et du sommeil), le fardeau de l’aidant et la consommation de psychotropes.
Résultats |
Cent quatre-vingt-dix-sept patients ont été inclus, dont 135 atteints d’une MA et 48 d’une DLFT. Les SPCD étaient fréquents, présents chez 84,4 % des patients. Le symptôme le plus fréquent était l’apathie. Les profils de SPCD différaient entre les patients MA et DLFT. Les SPCD s’aggravaient au cours du temps, avec un pattern qui se modifiait. Parmi les patients, 63,4 % consommaient au moins un psychotrope. La classe thérapeutique la plus prescrite était celle des antidépresseurs. La prescription de psychotropes augmentait au cours du temps (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3, Fig. 4).
Discussion |
Les SPCD semblent plus fréquents chez le patient jeune que chez le sujet âgé, si on compare à la cohorte française REAL-FR qui retrouvait une prévalence de 66 % contre 84,4 % dans notre étude. Par rapport à la cohorte NeedYD de patients jeunes, les SPCD étaient plus fréquents et la consommation de psychotropes plus élevée, nos patients étant probablement plus sévères.
Conclusion |
Les SPCD sont fréquents chez les patients jeunes atteints de troubles cognitifs d’origine neurodégénérative et s’aggravent avec l’évolution de la maladie. Ils conduisent également à d’avantage de prescriptions de psychotropes que chez les patients âgés.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Neuroleptique, Comportement, Trouble neurocognitif
Esquema
Vol 179 - N° S
P. S7-S8 - avril 2023 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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