La mort subite d'un nourrisson (MSN) est avant tout un traumatisme familial particulièrement violent. La disparition soudaine brutale, inattendue, d'un bébé qui semblait parfaitement bien portant est un événement dramatique qui provoque toujours un terrible choc émotionnel, lourd de conséquences personnelles et sociales. Elle bouleverse l'équilibre individuel et nécessite pour être surmontée une mobilisation considérable d'énergie, qui doit être soutenue par un accompagnement humain : c'est là le premier rôle du médecin et en particulier du pédiatre, alors que ce drame semble être un échec de la médecine. La MSN reste un défi scientifique et médical : cette façon de mourir est liée à des causes et des mécanismes variés ainsi qu'à divers éléments de l'environnement. Néanmoins, il subsiste une interrogation sur l'existence de points communs entre tous ces enfants, faisant intervenir les phénomènes de maturation. L'hypothèse étiologique qui a prévalu pendant plusieurs années de l'apnée idiopathique d'origine centrale pendant le sommeil n'a pas pu être confirmée.

La disparition subite de 1 500 nourrissons par an en France pose à l'évidence un problème de santé publique encore insuffisamment reconnu. Il s'agit de la plus fréquente manière de mourir avant l'âge d'un an : cela nécessiterait la mise en oeuvre de moyens plus importants pour organiser la prise en charge médicale, développer la recherche et tenter de mettre en place des mesures de prévention efficace.

Esquema

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.