Le syndrome des vomissements cycliques est défini par des accès de vomissements durant de quelques heures à quelques jours et séparés par ses intervalles libres de symptômes. De nombreux symptômes peuvent être associés à ces vomissements : nausées, douleurs abdominales, photophobie, fièvre, pâleur, déshydratation, salivation excessive, retrait social. On retrouve fréquemment des facteurs déclenchant la crise : infections, stress psychologique, menstruations. Pour porter le diagnostic, il importe d'abord d'éliminer une étiologie organique, notamment digestive ou neurologique. Le syndrome des vomissements cycliques présente de nombreuses similarités avec la migraine et son traitement s'apparente au traitement antimigraineux. Du fait de la normalité des examens complémentaires, une pathologie psychiatrique est souvent évoquée chez ces enfants. La pathogénie de ce syndrome reste mal connue. On évoque comme dans la migraine des anomalies au niveau mitochondriale et des canaux ioniques. Une activation excessive de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien ainsi qu'une hypertonie du système nerveux autonome semble aussi en cause. Nous illustrerons à travers 3 cas cliniques ces différents aspects.

The cyclic vomiting syndrome is defined by episodes of vomiting lasting from hours to days with free intervals between episodes. Various symptoms can be associated with vomiting: nausea, abdominal pain, photophobia, fever, pallor, dehydratation, excess salivation, social withdrawal. Some factors often precipitate the crisis: infection, psychological stresses, menstruation. Excluding a medical condition, especially a gastro-intestinal or a neurological disease is compulsory for the diagnostic of cyclic vomiting syndrome. The cyclic vomiting syndrome shares many common features with migraine including treatment. Due to negative paraclinical testing, a psychiatric disease is often suspected in these children. Pathophysiology of cyclic vomiting syndrom is unknown. As for migraine, mitochondrial and ionic channels abnormalities are thought to play a role. Overactivation of hypothalamic-pituitary-adrenal axis and autonomic dysfunction seem to be involved too. Three clinical vignets will illustrate these aspects.