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Étude rétrospective concernant le scanner lombaire dans les lombalgies et lombosciatiques dans le département de la Haute-Vienne, à propos de 132 cas - 30/05/08

Sylvie Hourcade 1, , Richard Trèves 2
1 Médecin conseil échelon local du service médical, 22, avenue Jean-Gagnant, 87032 Limoges, France 
2 Department of rheumatology and therapeutics, hôpital universitaire Dupuytren, 2, avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges, France 

*Correspondance et tirés à part

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Résumé

Objectif. Évaluer le respect des recommandations de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) et de la conférence de consensus relatives à l'imagerie dans les lombalgies et les lombosciatiques. Méthodes. Étude rétrospective portant sur 132 scanners lombaires réalisés dans deux structures, l'une publique, l'autre privée, du département de la Haute-Vienne. Le recueil des données a été réalisé à partir de l'examen clinique des patients, des résultats des examens complémentaires, des prescriptions et actes remboursés pour chaque malade. Résultats. En matière de lombalgie commune et chronique, les référentiels concernant l'imagerie ont été respectés dans 2 % des cas. Pour ces pathologies, dans 72 % des cas, les résultats du scanner n'avaient entraîné aucune modification dans la prise en charge des malades. Les recommandations ont été mieux suivies en matière de lombosciatiques : 85 % des malades avaient eu un scanner plus de 4 semaines après le début de l'épisode douloureux. Par contre, seuls 54 % des malades avaient bénéficié, avant le scanner, d'un traitement médical de première intention associant antalgiques, anti-inflammatoires et/ou décontracturants musculaires. 25 % des malades avaient bénéficié d'un traitement médical de seconde intention faisant appel aux infiltrations, aux tractions/élongations et après la phase aiguë à des soins de kinésithérapie. Pour 39 % des malades souffrant de lombosciatiques, les résultats du scanner lombaire n'avaient entraîné aucune modification dans la démarche thérapeutique. 12 % avaient eu une cure chirurgicale de leur hernie discale. Conclusions. Dix ans après la conférence de consensus et malgré la diffusion des recommandations de l'ANAES, il existe toujours un profond décalage entre les règles de bonne pratique et la réalité. Les conséquences ne sont pas uniquement financières pour l'Assurance maladie et concernent également les malades. Une prise en charge médicale adaptée et rapide permettrait d'éviter un passage à la chronicité et l'escalade à la fois en matière d'imagerie et de gestes chirurgicaux avec des conséquences socioprofessionnelles parfois dramatiques.

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Abstract

Aims. To evaluate physician compliance with the guidelines of the National Agency for Accreditation and Health Evaluation (ANAES) and the Consensus Conference on the use of medical imagery in low back pain and sciatica. Methods. We performed a retrospective study of 132 computed tomography scans (CTs) of the lumbar spine performed in one public and one private healthcare facility in the Haute-Vienne district, France. For each patient, the clinical findings, results of other investigations, prescriptions, and procedures reimbursed by the universal health insurance system were recorded. Results. Guidelines on imagery were followed in 2 % of patients with chronic nonspecific low back pain. In 72 % of patients, CT results had no influence on the subsequent clinical management. The guidelines were followed more often in patients with sciatica : 85 % underwent CT more than 4 weeks after the initial painful episode. However, before CT was ordered, only 54 % received appropriate initial treatment with analgesics, nonsteroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs), and/or muscle relaxants. Among these patients, 25 % also received second-line medical therapy consisting of facet joint injection, conventional traction and, after the initial acute phase, physical therapy. In 39 % of the sciatica patients, the imaging results had no effect on subsequent management. Among these patients, 12 % underwent surgery for disk herniation. Conclusions. Ten years after the consensus conference and despite the publication of the ANAES guidelines, there is still a wide gap between observed practice and recommendations for optimal management. The consequences of this extend beyond unnecessary expenses for the universal health insurance system to include important deleterious effects on the patients. In particular, prompt appropriate management may help to avoid progression to chronic low back pain and unnecessary imaging studies and surgical procedures, which often have devastating social and occupational consequences.

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Mots-clé : lombalgie, sciatique, scanner, Assurance maladie

Mots-clé : low back pain, sciatica, tomography scanners, X-Ray computed, Health care


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Vol 69 - N° 12

P. 1226-1234 - décembre 2002 Regresar al número
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