Maladie de Kaposi révélant une défaillance du dispositif de dépistage du VIH chez un sujet âgé - 12/11/25
Resumen |
Introduction |
Le risque d’infection au VIH existe chez les sujets âgés, notamment par la voie sanguine dans notre contexte. Une infection récente au VIH chez une personne âgée se caractérise par un diagnostic tardif et une évolution rapide vers le stade SIDA. Le cas de maladie de Kaposi que nous rapportons met en lumière une défaillance du dispositif de dépistage du VIH.
Observation |
Il s’agit d’une patiente de 72 ans, adressée par un centre hospitalier régional pour une tuméfaction douloureuse des deux jambes évoluant depuis une année. On notait une pâleur conjonctivo-palmo-plantaire, une tuméfaction des jambes sur laquelle reposait quelques macules et papules angiomateuses. Le bilan paraclinique a révélé une sérologie a VIH-1 positive avec une charge virale à 9,560,000 copies/mL et un taux de CD4 à 821 cellules/mm3, une anémie et une thrombopénie sévères à l’hémogramme, des nodules pulmonaires et des adénopathies diffuses au scanner. Des fentes vasculaires avec prolifération de cellules fusiformes ont également été retrouvées à l’histologie. Le diagnostic de maladie de Kaposi épidémique multiviscérale (atteinte cutanée, pulmonaire et ganglionnaire) a été retenu et les antirétroviraux ont été instaurés. La patiente est décédée 14jours après dans un contexte de défaillance multiviscérale.
L’interrogatoire approfondi a fini par préciser la source probable de contamination par le VIH. La patiente a assisté sa belle-fille séropositive au décours de son accouchement une année auparavant. En effet, dans certaines régions, il est coutume que la mère du mari s’installe temporairement au domicile du couple pour aider la parturiente.
Discussion |
Ce cas met en évidence une défaillance du dispositif de dépistage du VIH dans notre contexte. En effet, la sérologie rétrovirale du VIH n’est pas systématique chez les sujets âgés non considérés comme une population à risque. Devant des signes faisant évoquer une pathologie chronique comme une infection au VIH, les soignants s’orientent plutôt vers les pathologies comme les cancers. C’est ainsi que malgré la présence de lésions cutanées chroniques et de plusieurs consultations dans différentes structures sanitaires, aucun dépistage n’a été proposé à la patiente. Ce n’est qu’à l’occasion de sa consultation en dermatologie que le diagnostic de la maladie de Kaposi a été posé et qu’un dépistage du VIH a été réalisé. Effectivement, malgré un taux de CD4 élevé, la maladie de Kaposi peut survenir en cas de virémie très élevée fréquemment multiviscérale et plus sévère compliquant ainsi la prise en charge, conduisant à des conséquences dramatiques.
Conclusion |
Cette observation souligne l’importance d’un dépistage systématique du VIH dans toutes les situations cliniques évocatrices, notamment devant toute lésion cutanée atypique ou persistante. Elle rappelle également la nécessité de renforcer l’application des protocoles pour briser la chaîne de transmission du VIH et éviter des drames évitables.
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Vol 5 - N° 8S
P. A396-A397 - décembre 2025 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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