La ventilation par percussion intrapulmonaire améliore le résultat de l’assistance respiratoire non invasive - 18/07/08
RÉSUMÉ DE : ANTONAGLIA V, LUCANGELO U, ZIN WA, PERATONER A, DE SIMONI L, CAPITANIO G, PASCOTTO S, GULLO A. |
Intrapulmonary percussive ventilation improves the outcome of patients with acute exacerbation of chronic obstructive pulmonary disease using a helmet Critical Care Medicine 2006;34:2940-5.
Préparé par Penny Agent, Editeur CAP.
Questions : lors d’une crise aiguë de bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO) chez un adulte recevant une assistance respiratoire non invasive par casque, la ventilation par percussion intrapulmonaire (VPI) est-t-elle possible ? Comparée aux techniques usuelles de dégagement bronchique, la VPI apporte-t-elle une amélioration ?
Méthodes : étude contrôlée randomisée à simple insu.
Participants : quarante adultes présentant une crise aiguë de BPCO et recevant une assistance respiratoire non invasive délivrée par casque.
Critères d’exclusion : tachypnée et acidose respiratoire.
Interventions : au moment de l’admission, les patients sont sélectionnés au hasard pour recevoir deux fois par jour, à partir du deuxième jour, de l’assistance respiratoire associée à soit une VPI, soit une thérapie de dégagement bronchique utilisant des techniques manuelles habituelles. L’assistance respiratoire consistait en 3-4 heures de ventilation assistée en alternance avec 2-3 heures de respiration spontanée avec oxygénothérapie contrôlée. Pour la VPI, des mini à-coups d’air étaient délivrés à un rythme de 225 cycles par minute pendant l’inspiration spontanée avec une pression maximale de moins de 40 cmH20. Les techniques de dégagement bronchique manuel étaient la percussion thoracique, la mobilisation et le drainage postural. Des critères normalisés étaient appliqués pour déterminer l’utilisation de l’intubation, l’intermittence de l’assistance respiratoire et la sortie.
Évaluation : le critère d’évaluation principal était la faisabilité. D’autres critères étaient le recours à l’intubation, les jours d’assistance respiratoire.
Résultats : la médiane (différence interquartile) du temps total d’assistance respiratoire était de 61 (60-71) heures dans le groupe VPI et de 89 (82-96) heures dans le groupe traité par les techniques manuelles. La différence des médianes de 28 heures était significative. De même, la durée d’hospitalisation en soins intensifs était de 7 (6-8) jours dans le groupe VIP et de 9 (7,75-9,50) jours dans le groupe traité par les techniques manuelles. La différence des médianes était de 2 jours. Le taux de complications n’était pas différent entre les deux groupes.
Conclusions : le traitement par VPI deux fois par jour pour une crise aiguë de BPCO permet une réduction de la durée de l’assistance respiratoire et de la durée en soins intensifs comparé à un traitement de dégagement bronchique par des techniques manuelles.
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 8 - N° 79
P. 14 - juillet 2008 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.