Par définition, il s'agit de l'ensemble des douleurs survenant au moment des règles et plus spécifiquement de douleurs pelviennes. Plus que le terme de dysménorrhée (dys pour gêne ou anomalies, mên pour mois, rhein pour écoulement, traduit de la langue grecque), il faudrait préférer le terme d'algoménorrhée. De façon physiologique chez la plupart des femmes, une douleur est ressentie au moment des règles, plus ou moins bien analysée par la femme : la dysménorrhée peut être définie comme une douleur au moment des règles assez notable pour que la femme en précise assez nettement le début et la fin, et qu'elle soit responsable d'absentéisme, de médications ou de perturbations de l'activité.

La dysménorrhée ainsi définie est dite primaire lorsque les douleurs surviennent dès le premier jour des règles débutant avec celles-ci ; elle est dite secondaire lorsqu'elle apparaît vers le deuxième ou troisième jour après un temps de latence indemne de toute symptomatologie douloureuse et évoquant alors plutôt une endométriose.

La dysménorrhée est dite essentielle lorsque aucune étiologie n'est retrouvée, ou organique lorsque l'on met en évidence un support lésionnel de type endométriose, adénomyose, fibrome, adhérences pelviennes ou dispositif intra-utérin.

En fait, pour les auteurs anglo-saxons, la dysménorrhée est dite primaire lorsqu'elle n'a aucun support organique et secondaire lorsque l'on retrouve une cause à cette dysménorrhée.

Les classifications sont sûrement arbitraires car, en pratique, la dysménorrhée primaire est souvent l'apanage de la jeune adolescente avant 20 ans, et la dysménorrhée secondaire survient plutôt après 20 ans avec comme support organique le plus souvent une endométriose interne ou externe incitant à pratiquer une exploration coelioscopique.

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