Sont regroupées ici les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes de la trompe, dans un chapitre relativement court en raison de la rareté de cette pathologie.

Les tumeurs bénignes de la trompe occupent une place de second rang ; en effet :

ces tumeurs sont très rares : à titre d'exemple, les tumeurs adénomatoïdes de la trompe représentent 0,04 % des tumeurs de la trompe (Ragins), 0,5 % des pièces d'hystérectomies pratiquées pour myomes (Lee) et 1,2 % des pièces d'hystérectomies tout-venant (Tiltman) ;

les tumeurs bénignes de la trompe sont le plus souvent asymptomatiques, pouvant ou non avoir une traduction radiologique, découvertes le plus souvent sur une pièce opératoire d'hystérectomie faite pour une autre pathologie (myome utérin, tumeur de l'ovaire, endométriose...) ;

elles constituent exceptionnellement en elles-mêmes une indication opératoire : polype tubaire et stérilité ; ou encore l'exceptionnelle observation rapportée par Bouquet de Jolinière, celle d'un kyste dermoïde de la portion isthmique de la trompe responsable de douleurs pelviennes et de métrorragies nécessitant une laparotomie et une salpingectomie.

Aussi, ces tumeurs seront-elles décrites dans le chapitre anatomo-pathologique.

L'essentiel de ce chapitre est donc consacré aux tumeurs malignes de la trompe ; ce cancer est caractérisé principalement par sa rareté, une symptomatologie trompeuse et non spécifique, un pronostic d'ensemble assez sombre (la survie globale, tous stades confondus, varie entre 22 et 48 % à 5 ans), un traitement reposant sur la chirurgie complétée selon les cas par la chimiothérapie et/ou la radiothérapie, selon des protocoles s'apparentant à ceux des tumeurs de l'ovaire.

Esquema

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