L'extension des campagnes de dépistage du cancer du sein s'est accompagnée d'un nombre croissant d'interventions chirurgicales pour lésions bénignes, ce qui représente un surcoût mais surtout un risque de complications anesthésiques. Afin de freiner cette progression, des techniques radiologiques de prélèvements tissulaires se sont développées depuis une dizaine d'années. Dans les pays anglo-saxons, elles ont progressivement remplacé la biopsie chirurgicale à visée diagnostique. Les protocoles de réalisation des microbiopsies stéréotaxiques et guidées sous échographie sont aujourd'hui bien codifiés. En les respectant, la sensibilité et la spécificité des techniques de microprélèvement atteignent celles des biopsies chirurgicales. Il existe toutefois des limites liées à la taille, à la localisation et à l'aspect de la lésion. Par ailleurs, le diagnostic anatomopathologique est parfois difficile du fait de l'exiguïté des prélèvements. Si les indications de microbiopsie dans les lésions probablement bénignes peuvent être discutées dans certains cas, un consensus semble se dégager pour les lésions infracliniques suspectes et probablement malignes. La microbiopsie mammaire est donc un outil fiable pour la prise en charge des patientes en sénologie, à la condition de s'assurer de la cohérence des données cliniques, radiologiques et anatomopathologiques.

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