Le syndrome des jambes sans repos - 25/02/09
le groupe de réflexion multidisciplinaire sur le SJSR2
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Résumé |
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est un trouble sensitivomoteur caractérisé par une sensation pénible, parfois douloureuse, localisée aux membres inférieurs et bilatérale, associée à un besoin impérieux de bouger les jambes, survenant particulièrement au repos, le soir ou la nuit. La conséquence la plus gênante du SJSR est l’insomnie qu’il peut entraîner. Le SJSR est un diagnostic clinique basé entièrement sur les symptômes du patient. Sa sévérité dépend de la fréquence hebdomadaire des symptômes, de leur durée sur 24 heures, de leur caractère douloureux, de leur retentissement sur le sommeil, l’humeur et la vie quotidienne du patient. Soixante-dix à 90 % des patients souffrant de SJSR présentent également des mouvements involontaires périodiques des membres au cours du sommeil ou de l’éveil. Huit et demi pour cent des Français adultes (10,8 % des femmes et 5,8 % des hommes) ont déjà ressenti le SJSR dans l’année, et 4,4 % en souffrent toutes les semaines. Bien que la physiopathologie du SJSR soit incomplètement connue, plusieurs mécanismes ont été proposés : un contexte génétique, une dysfonction centrale du système dopaminergique, du transport transmembranaire du fer ou du système opioïde. Le SJSR est généralement primaire et des antécédents familiaux de SJSR sont retrouvés dans 63 à 92 % des cas. II peut être secondaire à une carence martiale, une grossesse, une insuffisance rénale, une neuropathie, la prise de médicaments neuroleptiques, antidépresseurs et anti-histaminiques. Un dosage de la ferritinémie (normale > 50 mg/l) est recommandé, et l’adjonction de fer oral utile dans les cas de déficit.
Les patients souffrant de symptômes légers, peu handicapants, peuvent essayer de supprimer l’alcool, le chocolat, le café, éviter le sport en soirée, adopter des heures régulières de coucher et de lever, marcher ou avoir une activité intellectuelle prenante (mots croisés, écriture) pendant les symptômes. Pour les autres patients, trois classes de médicaments sont les plus utilisées et les plus étudiées : les agents dopaminergiques, les antiépileptiques (incluant les benzodiazépines) et les opiacés. La prise le soir de 50 à 200 mg de L-dopa peut-être suffisante pour améliorer le SJSR et la qualité du sommeil de ces patients, mais la courte demi-vie de la lévodopa expose à des rebonds du SJSR en fin de nuit et à un syndrome d’augmentation (apparition du SJSR en fin d’après-midi, extension aux bras). Les agonistes dopaminergiques qui ont une demi-vie plus longue ont démontré leur efficacité sur le SJSR et sur les mouvements périodiques dans de grands essais contrôlés et en double aveugle. Les opioïdes, auxquels l’accoutumance peut être rapide, peuvent être réservés aux symptômes épisodiques, aux formes sévères de SJSR (souvent en association aux agonistes dopaminergiques). Les antiépileptiques peuvent convenir aux formes douloureuses du syndrome.
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The Restless Legs Syndrome (RLS) is a common sensory motor disorder, characterized by an unpleasant (and sometimes painful) sensation, most often localized deep within both legs, manifested by an urge to move the legs that worsens with inactivity, in the evening and during the night. In addition to be tiresome, RLS mostly impacts sleep. RLS is a clnical diagnosis based entirely on patien’ts symptoms. Its severity depends on how frequent, long lasting and painful the symptoms are, and on how much they impact on sleep, mood and quality of life. Seventy to 90 % of the patients present atso involuntary, periodic leg movements during sleep (PLMS) or awake. As many as 8.5% French adults (10.8% women, 5.8% men) experience RLS once a year, while 4.4% patients are suffering from RLS at least once a week. Although the physiopathology of RLS is incompletety elucidated, several factors may contribute to its expression: genetics and circadian factors, and a central dysfunction of dopamine, opioid and iron storage. RLS is generaly idiopathic with family aggregation in 63% to 92% patients. RLS can be secondary to iron brain deficiency, pregnancy, uremia and neuropathy. Serum ferritin levels (norms >50 mg/L) shouid be determined, and iron supplementation may be beneficiai in iron-deficient patients. Patients with minor symptoms may try to avoid caffeine, alcohol and sport in the evening, to have regular sleep schedules, and to walk or have an important mental activity (eg writing, doing cross-words) during symptoms. For other patients, three classes of drugs are mostly used and best analyzed: dopaminergic agents, antieplieptics (including benzodiazepines), and opioids. The evening intake of 50 to 200 mg of levodopa can be enough to improve RLS and sleep symptoms, but its short half-life exposes patients to the risk of end-of-the-night rebounds and augmentations (development of RLS earlier, in the afternoon and in the arms), so that dopamine agonists have become the drugs of choice. They have demonstrated efficacy not only in RLS but aiso in PLMS, using large, double blind, placebo-controlled trials. Opioids and antiepileptics can be used in painful RLS, with the risk of rapid addiction.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Syndrome des jambes sans repos, mouvements périodiques des membres dans le sommeil, insomnie, fatigue, dopamine, agoniste dopaminergique
Keywords : Restless legs syndrome, periodic leg movements in sleep, insomnia, fatigue, dopamine, dopamine agonist
Esquema
Vol 4 - N° 11
P. 20-31 - mars 2007 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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