The aim of this retrospective study was to evaluate the use and appropriateness of preventive measures for venous thrombosis among adult inpatients in a Benin teaching hospital.

All patients were systematically enrolled. The risk of venous thrombosis was estimated according to international guidelines. Thromboembolic events were diagnosed using the Wells score and, when possible, by paraclinical investigations. The following variables were studied: the risk of venous thrombosis, the use and appropriateness of preventive measures, and the frequency of thromboembolic events. The data were analyzed with Epiinfo 6.04.fr and SPSS software, and significance was assumed at p=0.05.

The study population consisted of 487 patients recruited in four surgical wards, four general wards and one obstetric-gynecology ward. Mean age was 38.7±11.3 years and the sex ratio 0.51. The risk of thrombosis was considered low in 15% of patients, moderate in 60.8%, high in 21.1% and very high in 3.1%. Prophylactic measures were prescribed to 33.9% of the patients overall, 53.6% in the obstetric gynecology ward, 28.5% in the surgical wards and 12.9% in the general wards. The frequency of preventive measures rose with the level of risk (p<0.0001). Preventive measures consisted of passive mobilization, aspirin, enoxaparin and acenocoumarol. The prescriptions were appropriate in only 6% of cases. Among 198 patients who were monitored for two months after hospital discharge, 8% had a venous thromboembolic event. Such events were more frequent in the absence of prophylaxis (12% vs 3.3%, p=0.02).

The risk of venous thromboembolic is recognized but poorly managed in this Bénin teaching hospital.

Évaluer la pratique de la prévention de la thrombose veineuse chez les patients hospitalisés. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients hospitalisés dans les services d’adulte.

L’inclusion des patients a été systématique. Le risque de thrombose veineuse a été déterminé selon les recommandations internationales. Le diagnostic d’évènement thromboembolique a été fait à l’aide du score de Wells et quand c’était possible par les explorations paracliniques. Les variables étudiées étaient le niveau de risque de thrombose veineuse, l’existence et l’adéquation d’une prévention, la survenue d’un évènement thromboembolique. Les données ont été traitées dans le logiciel Epiinfo 6.04.fr et SPSS avec un taux de significativité 0,05.

La population retenue était composée de 487patients. Elle provenait de quatre services chirurgicaux, quatre services médicaux et un service de gynéco-obstétrique. L’âge moyen était de 38,46±11,3ans et le sex-ratio de 0,51. Le risque de thrombose était faible dans 15 %, modéré dans 60,8 %, élevé dans 21,1 % et très élevé dans 3,1 %. Un acte de prévention a été posé chez 33,9 % des patients. La fréquence de la prévention a été plus élevée en gynécoobstétrique (53,6 % ) qu’en chirurgie ( 28,5 % ) et en médecine ( 12,9 %). Elle a été plus fréquente avec l’élévation du niveau de risque (p<0,0001). Les moyens utilisés ont été la mobilisation passive, l’acide acétyl salicylique, l’énoxaparine et l’acénocoumarol. Cette prévention était adaptée dans 6 %. Parmi les 198patients suivis dans les deux mois suivant la sortie, 8 % ont présenté un évènement thromboembolique veineux. Cet évènement est plus fréquent en l’absence de prévention ( 12 % vs 3,3 %, p=0,02 ).

La nécessité d’une prévention de la maldie thromboembolique veineuse est perçue mais mal cernée.