Les exacerbations aiguës de bronchopneumopathies chroniques obstructives (EABPCO) sont des épisodes définis cliniquement qui surviennent plusieurs fois par an, et dont la sévérité varie de la simple aggravation de signes banalisés (toux, expectoration, dyspnée) autotraités au domicile, à la détresse respiratoire nécessitant l'admission immédiate en réanimation. Il s'agit d'épisodes qui s'accompagnent d'une aggravation des phénomènes inflammatoires bronchiques, mais qui sont aussi généraux, source d'une augmentation du travail des muscles respiratoires. Le facteur déclenchant est souvent infectieux. Ces exacerbations sont d'autant plus fréquentes que le trouble ventilatoire obstructif est sévère, et leur répétition diminue la survie des patients, leur qualité de vie, et leur fonction respiratoire. Leur retentissement socioéconomique est majeur, en particulier quand l'hospitalisation du patient est nécessaire. La place des différents médicaments (bronchodilatateurs, anti-inflammatoires, antibiotiques) et des traitements non médicamenteux (oxygène, ventilation surtout non invasive, réhabilitation) est de mieux en mieux définie, faisant espérer une amélioration du pronostic, alors que la prévalence des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) ne cesse de croître. La prévention des exacerbations est devenue un objectif thérapeutique à lui seul.