Les recommandations du global initiative for asthma (GINA) ne prennent pas en compte l’asthme associé à la polypose nasosinusienne qui demeure une entité fréquente malgré une prévalence méconnue dans nos pays. À partir de deux observations colligées au niveau de structures sanitaires, nous avons procédé à une analyse des différentes modalités de la prise en charge médicale de cette association selon le lieu de résidence du patient, son appartenance au monde de travail structuré ou dit informel, son adhésion ou non à un système de couverture médicosociale et le type de structure sanitaire fréquentée. Dans notre pays, la prise en charge efficiente de l’asthme associé à la polypose nasosinusienne est rendue difficile par l’accès tardif aux structures de soins du fait du recours systématique à la médecine traditionnelle noté chez la plupart des patients, le sous-équipement des structures sanitaires, avec l’exemple de la spirométrie qui n’est pratiquée qu’au niveau d’une structure sanitaire publique et de trois entités privées, le déficit en personnel de soins qualifié avec dix pneumologues et quatre allergologues exerçant tous dans la capitale Dakar. Au niveau du secteur structuré, la couverture médicale est assurée par les imputations budgétaires pour les fonctionnaires et les Institutions de prévoyance de la maladie (IPM) et l’assurance privée pour les travailleurs du secteur privé alors que ceux du secteur dit informel éprouvent d’énormes difficultés face aux frais médicaux malgré les efforts de promotion des mutuelles de santé. De même les bêta-2 mimétiques et corticoïdes inhalés, indispensables au traitement, ne figurent pas dans la liste des médicaments essentiels promus par l’Initiative de Bamako (IB) pour les rendre accessibles et moins onéreux.

The recommendations of global initiative for asthma (GINA) do not take into account asthma associated with sinonasal polyposis which in our country remains a frequent entity in spite of its unknown prevalence. Based on two observations made at health facilities, we undertook an analysis of different ways of managing this combination based on the patient’s place of residence, his place in the working world, i.e., either a structured or an informal setting, whether or not he had health insurance coverage and the type of health care service he frequents. In our country, the efficient treatment of asthma associated with sinonasal polyposis is hindered by delay in access to health care facilities due to the systematic use of traditional medicine by most patients, by under-equipped medical facilities, for example, lack of spirometry equipment which is available only in public medical facilities and in three private medical entities, the shortage of qualified staff, with only 10respiratory physicians and four allergists practicing in Dakar, the capital. In the public sector, medical coverage for civil servants is ensured by budgetary charges and public health institutions and by private insurance for workers in the private sector whereas those in the informal sector experience enormous difficulties due to medical expenses in spite of the promotion of mutual health insurance companies. Furthermore, beta-2 mimetics and inhaled corticoids, indispensable for the treatment of asthma, do not appear on the list of essential drugs promoted by the Bamako Initiative which was aimed at making drugs more accessible and less expensive.