La somnolence au volant est maintenant reconnue comme un enjeu de santé publique par les milieux spécialisés au vu des données d’accidentologie. On considère en effet que 20% des accidents de la circulation sont en rapport avec un endormissement au volant. Ces derniers peuvent être d’origine comportementale (privation de sommeil), pathologique (maladies induisant une somnolence diurne), ou iatrogénique (médicaments agissant avec le système nerveux central). Parmi les éléments comportementaux, on retiendra le fait de souffrir d’une restriction de sommeil et le fait de conduire la nuit (2-5 heures du matin) comme des éléments majeurs du risque de survenue d’accident. Parmi les pathologies médicales, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, mais également la narcolepsie et certaines maladies neurologiques (maladie de Parkinson) peuvent expliquer la survenue de ce type d’accident. Enfin, parmi les médicaments, les benzodiazépines sont largement incriminées, mais des molécules de type antihistaminiques ou opioïdes ont également récemment été associées à la survenue d’accidents de la circulation.

La stratégie globale de réduction de ce type d’accident passe par une approche médicalisée incluant une analyse de l’hygiène du sommeil, un diagnostic clinique, si besoin paraclinique des pathologies, et une évaluation de la dose et de la durée de prise des médicaments psychotropes.

Comme le prouvent les études ayant évalué l’impact des traitements améliorant la vigilance sur l’accidentologie routière, un enseignement de la médecine du sommeil plus largement étendu au corps médical pourrait significativement améliorer la lutte contre la violence routière.

Sleepiness at athe wheel is now recognized as a major public health issue. Indeed, 20% of road accidents may be considered as related to sleepiness at the wheel. Sleepiness may have different causes : behavioral (sleep deprivation), pathological (diseases inducing daytime drowsiness) or pharmacological (drugs affecting the central nervous system). Among behavioral factors, suffering from sleep deprivation and driving at night (2-5 a.m.) are major risk factors inducing road accidents. Among medical pathologies, Obstructive Sleep Apnea Syndrome, narcolepsy and various neurological diseases (e.g. Parkinson) can account for this type of accident. Finally, while benzodiazepines are widely incriminated, other types of molecules such as antihistaminics or opioids have also recently been related to road crashes.

The global strategy to reduce the number of accidents is through a medical approach polysomnography and an assessment of drug consumption.

As previous studies have shown, better detection and treatment of sleep disorders could significantly reduce sleep-related accidents.