De l'effraction corporelle à l'effraction psychique - 01/01/03
D. Sibertin-Blanc a * , C. Vidailhet b *Auteur correspondant.
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Resumen |
La psychiatrie de liaison n'est pas une simple pratique de la psychiatrie transposée dans les hôpitaux généraux. Confrontée à des patients présentant des affections somatiques graves, elle doit repenser ses modèles cliniques et ses concepts pour les ajuster à un contexte où la question des liens entre soignants et soignés se pose de manière cruciale et récurrente. Pour ces patients, l'épreuve d'une maladie est toujours pire lorsque s'ajoutent des divisions qui les empêchent de se faire entendre. Or, ce qu'ils ont à dire est souvent dans l'indicible : un agrégat de contenus traumatiques et d'éprouvés corporels attaquant leur capacité de penser et donc de les contenir. La fonction du psychiatre de liaison qui est de la rétablir passe par un préalable : celui d'accéder à ces zones psychiques irreprésentables et les rendre figurables. La notion métaphorique d'effraction peut à cet égard être très utile pour rendre compte des violences traumatiques subies par ces patients, du fait de leur maladie, des traitements et même des discours tenus sur eux dans leur environnement médical, familial ou social ; des éléments qui, tels des corps étrangers, pénètrent leur vie psychique pour en prendre possession durablement. Cette notion d'effraction d'origine juridique ajoute à celle de trauma, métaphore d'origine médico-chirurgicale, une dimension particulière et sans doute ici plus appropriée : celle d'une aliénation.
Mots clés : Effraction ; Traumatisme ; Image du corps ; Figurabilité ; Psychiatrie de liaison.
Abstract |
Liaison psychiatry is not a simple practice of psychiatry transposed into General Hospitals. Confronted with patients afflicted by serious diseases, one had to think again about clinical models and concepts, in order to fit them into a context where the problem of the bonds between doctor and patient is crucial and ever present. For these patients, the ordeal of disease is always worse if division hinders them from being heard. Moreover, what they have to tell is often inexpressible: an aggregate of traumatic events with corporeal trials, which attack their capacity to think and to control themselves. The function of the liaison psychiatrist, to re-establish bonds, passes by a precondition: to access the unrepresentable psychics zones and make them representable. “Break-in” is a metaphoric notion which is useful to account for the traumatic violence inflicted on these patients, caused by their disease, treatment, and even the discussion about them in their medical, family or social environment; these elements, like foreign bodies, penetrate their minds and take lasting possession. Break-in' is a notion, coming from the judiciary, which, added to trauma, a metaphor coming from medicine/surgery, gives a concept, without doubt more relevant here, that of alienation.
Mots clés : Break-in ; Trauma ; Body's image ; Representability ; Liaison's psychiatry.
Esquema
Vol 51 - N° 1
P. 1-4 - février 2003 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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