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Épidémiologie et prise en charge des onychopathies a priori d’origine mycosique en médecine générale - 11/09/09

Doi : 10.1016/j.mycmed.2009.06.002 
F. Guibal a, , R. Baran b, E. Duhard c, M. Feuilhade d
a Service de dermatologie 2, hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris cedex 10, France 
b Centre de diagnostic et traitement des maladies de l’ongle, 42, rue des Serbes, 06400 Cannes, France 
c Service de dermatologie, CHU Trousseau, 37044 Tours cedex, France 
d Laboratoire de mycologie, polyclinique de dermatologie, hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris cedex 10, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les onychomycoses sont la principale cause d’onychopathies dont elles constituent 50 % des cas. Leur prévalence dans la population générale varie de 2 à 26,9 % en fonction des études publiées. Cette étude a été pratiquée pour mieux connaître l’attitude des médecins généralistes en cas de suspicion d’onychomycose ainsi que les caractéristiques des onychopathies a priori d’origine mycosique vues en consultation de médecine générale.

Patients et méthodes

Les 1800 médecins généralistes participants ont rempli pour les patients vus entre septembre 2001 et décembre 2002 pour lequels ils avaient porté le diagnostic clinique d’onychomycose une fiche qui comportait les renseignements suivants : sexe, âge, pathologies éventuelles associées (diabète, psoriasis, immunodéficience, vasculopathie périphérique), pratique régulière d’un sport, existence d’au moins un antécédent d’onychomycose, nombre d’ongles atteints (mains et/ou pieds), pratique d’un prélèvement et son résultat, type de traitement prescrit (mono- ou bithérapies, molécules ou méthodes utilisées).

Résultats

Quinze mille neuf cent quatre-vingt seize fiches ont été remplies. Cinquante-six pour cent concernaient des femmes et 44 % des hommes. 1,15 % des patients souffraient de diabète, 1,36 % de psoriasis, 6,12 % d’immunodépression et 0,89 % d’une vasculopathie périphérique. Trente et un pour cent avaient un antécédent d’onychomycose. Quarante-neuf pour cent avaient une ou deux ongles atteints. Cinquante-cinq pour cent des patients ont été traités. Trois pour cent des patients ont bénéficié d’un prélèvement mycologique avant d’être traités. Soixante-treize pour cent ont reçu une monothérapie et 27 % une association. Les traitements prescrits en monothérapie étaient des topiques dans 87 % des cas. L’amorolfine, la terbinafine orale et le meulage étaient les traitements les plus souvent proposés en association.

Conclusion

Cette étude est la première pratiquée en France qui décrive l’attitude des médecins généralistes devant une suspicion d’onychomycose et les caractéristiques cliniques et épidémiologiques des onychopathies a priori d’origine mycosique vues en cabinet de médecine générale. Les deux principaux renseignements qu’elle apporte sont : que les médecins généralistes ne font quasiment jamais pratiquer de prélèvement mycologique avant de mettre en route un traitement antifongique et qu’ils prescrivent un traitement antifongique topique en monothérapie dans 63,5 % des cas de suspicion d’onychomycose sans toujours tenir compte de l’atteinte de la région matricielle. Ces résultats soulignent la nécessité d’accentuer l’effort de formation continue à destination des médecins généralistes dans la prise en charge des onychomycoses.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Summary

Introduction

Onychomycosis is the main cause of onychopathy of which it represents 50% of cases. Its prevalence in the general population varies between 2 to 26.9%. The aim of this study was to better understand the behaviour of GPs when they suspect a diagnosis of onychomycosis, and to better understand the characteristics of onychomycosis in general practice.

Patients and methods

One thousand and eight hundred GPs completed a document for each patient seen between September 2001 and December 2002 in whom they suspected a diagnosis of onychomycosis. The document included the following data: sex, age, comorbidities (diabetes, psoriasis, immunosuppression, peripheral vasculopathy), practice of a sport, previously known episodes of onychomycosis, number of nails involved, mycological sampling and its result, prescribed treatment (mono- or bitherapy, molecules or methods used).

Results

Fifteen thousand nine hundred and ninety-six documents were completed, 56% concerned women and 44% men. 1.15% of patients had diabetes, 1.36% had psoriasis, 6.12% were immunosuppressed and 0.89% had peripheral vasculopathy; 31% had had a previous episode of onychomycosis; 49% had one or two nails involved; 55% of patients were treated; 3% of patients underwent a mycological sampling before treatment started; 73% received monotherapy and 27% combined therapy. Prescribed monotherapies were topical in 87% of cases. Amorolfine, oral terbinafine and grinding were the most frequent treatments/methods used in combination.

Conclusion

This study is the first performed in France which describes the behaviour of GPs when they suspect onychomycosis and the clinical and epidemiological characteristics of onychopathies encountered in general practice and a priori caused by a fungus. The two main results were that GPs almost never take a mycological sample before starting treatment and that they prescribe a topical treatment as a monotherapy in 63.5% of cases without always taking into account possible involvement of the nail matrix. Our results stress the need to strengthen the efforts towards continued medical education of GPs in the management of onychomycosis.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Mots clés : Onychomycose, Onychopathie, Épidémiologie, Prise en charge, Médecine générale libérale

Keywords : Onychomycosis, Onychopathy, Epidemiology, Management, Private general practice


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Vol 19 - N° 3

P. 185-190 - septembre 2009 Regresar al número
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