Multicentric registers such as The French Acromegaly Register provide data on rare disorders that are otherwise difficult to obtain, so avoiding extrapolation from limited data sets. This study focuses on clinical, hormonal and therapy caracteristics of acromegaly in people over 70years old. The objective was to compare this population with the youngest to disclose if the medical management was similar.

The data were obtained from the 30 centres that have registered patients in the Acromegaly Register since 1999.

The register listed 644 acromegaly patients on 1st January 2005, of whom 68 (22 men and 46 women) were over 70years old, independently of the diagnosis date of their disease. Their average age was 76.8±5years (range: 70–95) and they had suffered from acromegaly for 11±6years (compared to 7years in those aged less than 70). Their BMI were similar. Diabetes and hypertension were more frequent than in younger acromegalic patients and in the general French population matched for age. Circulating GH and IGF-1 concentrations were lower than in the younger acromegalic patients on inclusion and 1year after treatment. There was no significant difference in the tumor size. Only 44% of the patients over 70 underwent surgery, against 90% of patients under 70years. However, the fractions of young and elderly patients with a controlled disease 1year after inclusion were the same (51%).

In the limits of the use of register, these data reveal a high prevalence of diabetes and hypertension in the eldest acromegalic patients. Despite much less frequent surgical intervention, patients’ disease under control is equivalent to the younger population 1year after the initial interview, confirming the effectiveness of the choices of treatment.

Les registres multicentriques tels que le registre français de l’acromégalie permettent d’obtenir des données de maladies rares, autrefois difficiles à obtenir et d’éviter les extrapolations faites à partir de séries limitées. Nous avons ciblé dans ce travail les informations concernant l’épidémiologie, les paramètres cliniques et hormonaux ainsi que les traitements des acromégales âgés de plus de 70ans. Le but était de comparer ces patients aux plus jeunes inscrits dans le registre et de déterminer si la prise en charge était différente dans cette tranche d’âge.

Trente centres incluant des patients dans le registre de l’acromégalie depuis 1999 ont participé au recueil des informations.

Au premier janvier 2005, le registre comportait 644 acromégales et 68 patients (22 hommes, 46 femmes) étaient âgés de plus de 70ans, quelle que soit la date du diagnostic. L’âge moyen de cette sous-population était de 76,8±5ans (extrêmes : 70 à 95ans). L’ancienneté de la maladie était évaluée à 11±6ans (versus sept ans chez les moins de 70ans). L’IMC ne différait pas de la population acromégale plus jeune. Le diabète et l’hypertension artérielle étaient plus fréquents dans cette tranche d’âge et la prévalence de ces affections était plus élevée que dans la population française appariée pour l’âge. Le taux moyen de GH et les taux d’IGF1 étaient moins élevés que dans la population plus jeune à l’inclusion et après un an de traitement. En revanche, il n’existait pas de différence significative concernant la taille de la tumeur. Sur le plan thérapeutique, seuls 44 % des plus de 70ans bénéficiaient d’un traitement chirurgical, alors que la chirurgie était utilisée dans neuf cas sur dix dans la population plus jeune. La proportion de patients contrôlés, un an après la visite d’inclusion, était identique, estimée à 51 % dans les deux populations.

Dans les limites liées à l’utilisation d’un registre, ces données montrent que l’acromégalie du sujet âgé est caractérisée par une fréquence accrue de diabète et d’hypertension. Malgré un moindre recours à la chirurgie, le nombre de patients contrôlés après un an est similaire à celui de la population plus jeune, confirmant la pertinence des options thérapeutiques prises.