Des études provenant de psychanalystes, de cliniciens de terrain, de sociologues, remettent en question la conception traditionnelle de la période de latence. Les réévaluations portent à la fois sur les facteurs en jeu, sur la nature des remaniements, sur leur lien avec des composantes qu’on découvre dans le développement d’un processus de subjectivation qui déborde cette période. Les transformations qu’on décrit ici traditionnellement, loin d’être réductibles à une extinction de la sexualité infantile, s’inscrivent plutôt dans un mouvement défensif et élaboratif à travers lequel le sujet « met en latence » des potentialités qu’il sera appelé à exploiter ultérieurement, lors de sa confrontation aux remaniements qu’impose l’adolescence. Au cours des dernières décennies, la place prise par les expressions agies, au cours de cette phase, est reconnue de tous côtés : les études sociologiques consacrées à la postmodernité apportent des données intéressantes sur l’influence que les mutations sociofamiliales actuelles tiennent dans ces transformations.

Psychoanalists, clinicians and sociologists studies call in question the traditional concept of the latency period. These revaluations relate to the factors concerned, to the nature of the rehandlings, to their bond with components discovered in the development of a process of subjectivation which overflows this period. The transformations described here usually, far from being reducible with an extinction of infantile sexuality, fit rather in a defensive and elaboration movement through which the subject “puts in latency” potentialities that he will have to exploit later on, during its confrontation at adolescence changes. During last decades, the place taken by the acted expressions, during this phase, is recognized on all sides: the sociological studies devoted to postmodernity bring interesting data on the influence which the current sociofamily changes hold in these transformations.