Plusieurs affections rhumatologiques peuvent être déclarées et reconnues en maladies professionnelles (MP). Les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres occupent la première place et représentent plus des deux tiers des MP indemnisées en France. Les TMS du rachis lombaire sont également fréquents et potentiellement liés au travail, cependant seules les radiculalgies en lien avec une hernie discale font l'objet d'un tableau de MP, la lombalgie commune étant, quant à elle, souvent déclarée en accident de travail. Plusieurs facteurs, souvent associés d'ailleurs, contribuent à la survenue des TMS : ils sont de type biomécaniques, psychosociaux et personnels. Le dépistage précoce des atteintes (représentées au départ par de simples douleurs) permettant le déclenchement d'une action visant à réduire les facteurs de risque professionnels est essentiel afin de prévenir une aggravation ultérieure, avec un retentissement potentiellement grave (symptômes invalidants avec réduction de la capacité de travail et éventuellement désinsertion professionnelle). La collaboration du médecin du travail, en charge de l'action en entreprise, et du médecin traitant (généraliste, rhumatologue, orthopédiste) est à cet égard indispensable. Enfin, d'autres affections rhumatologiques font l'objet de tableaux de MP, seuls les tableaux concernant les vibrations et les ports de charges en position agenouillée représentent actuellement un nombre significatif de déclaration de MP.