Les services médicopsychologiques régionaux ont été créés en 1986 et ont pour mission la prévention des affections mentales, la prise en charge psychologique et psychiatrique des personnes incarcérées, le suivi post-pénal, la lutte contre l'alcoolisme et la toxicomanie. Tout détenu arrivant a la possibilité de rencontrer le service. C'est au cours d'un entretien d'accueil que l'infirmier dépiste d'éventuels troubles d'ordre psychologique, psychiatrique ou des addictions et oriente si besoin le patient vers une prise en charge adaptée. Cet entretien permet à l'infirmier de présenter le service, d'évaluer l'impact de l'incarcération sur la vie du détenu, ses capacités à s'adapter au milieu carcéral et à sa situation ainsi que les risques suicidaires. Plusieurs modalités de suivi sont ensuite offertes aux patients : il peut être proposé des entretiens infirmiers, médicaux ou psychologiques ; un traitement psychotrope par neuroleptiques, antidépresseurs, hypnotiques... ou un traitement de substitution peut aussi être instauré ou poursuivi pour les personnes ayant un suivi à l'extérieur. L'infirmier a un rôle essentiel dans la dispensation, la surveillance et l'observance du traitement. Certains services médicopsychologiques régionaux proposent aussi des thérapies de groupe, des ateliers thérapeutiques avec médiation... L'infirmier, en collaboration avec le reste de l'équipe, prépare la sortie du patient, en lien avec le secteur psychiatrique dont il dépend ou une structure spécialisée. L'infirmier qui travaille dans un service médicopsychologique régional a un rôle très étendu. Il doit faire preuve de nombreuses compétences, avoir de solides connaissances à propos des pathologies et, tout en préservant le secret professionnel, travailler en partenariat avec les services pénitentiaires et les unités de consultations et de soins ambulatoires qui assurent la prise en charge des détenus au niveau somatique.