Dans cette courte note, nous présentons la spectrométrie de masse MALDI-TOF et ses applications, en la situant par rapport aux autres méthodes d’identification des levures dans un laboratoire de mycologie clinique. Comme illustration, nous rapportons les résultats préliminaires d’une étude prospective qui a concerné pendant une courte période l’identification de l’ensemble des levures isolées en mycologie clinique au CHRU de Lille par méthodes conventionnelles, conjointement à la spectrométrie de masse MALDI-TOF. Sur les 750 souches analysées, les résultats étaient satisfaisants avec des corrélations de 90 à 99 %, le second score étant obtenu avec une seconde étape d’identification par l’une ou l’autre des méthodes. Peu de discordances ont été observées pour les complexes Candida albicans/C. dubliniensis, C. inconspicua/C. norvegensis, et C. parapsilosis et ses génotypes proches (C. metapsilosis et C. orthopsilosis). À chaque fois, les résultats étaient exclusivement en faveur de la spectrométrie de masse tant au niveau de la rapidité qu’en termes de fiabilité d’identification. Ces données préliminaires confirment une application simple associée à un fort potentiel de la spectrométrie de masse MALDI-TOF pour identifier les agents pathogènes fongiques. Il apparaît donc nécessaire que les mycologues investissent dans cette nouvelle méthodologie.

In this short note, we introduce the mass spectrometry MALDI-TOF process and its applications, regarding conventional methods for identification of yeasts in the clinical mycology laboratory. To illustrate our purposes, we report a preliminary prospective experience, which have concerned during a limited period of time joint identification of all yeasts isolated in the routine medical laboratory from the Lille CHRU, by either conventional methods or mass spectrometry MALDI-TOF. Over the 750 strains tested the results were satisfactory with correlations 90–99%, the later score needing second runs for one method or the other. Few discrepancies were observed for Candida albicans/C. dubliniensis and C. inconspicua/C. norvegensis and C. parapsilosis wild and collection strains, which were all in favour of mass spectrometry, which was both more rapid and appropriate for species identification. These preliminary data confirm a simple application beside a high potential of mass spectrometry MALDI-TOF for identification of pathogen fungi. It seems necessary that medical mycologists should invest in this new method.